Trump veut expulser des millions d’immigrés clandestins

Lors d'un entretien diffusé dimanche sur la chaîne CBS, le président élu des États-Unis revient à la ligne dure de sa campagne et rompt avec la modération affichée depuis son élection.
Alors qu'il semblait avoir adouci le ton, Donald Trump revient à la ligne dure de sa campagne. Le président élu des États-Unis a promis dimanche d'expulser jusqu'à trois millions d'immigrés clandestins.
Ce projet d'expulsion de masse concerne les «criminels», les personnes ayant des antécédents judiciaires, «qui appartiennent à des gangs, qui sont des trafiquants de drogue».
Selon lui, ils représentent «sans doute 2 millions» de personnes, mais «ça peut aussi être 3 millions», qui seront renvoyées dans leur pays d'origine ou incarcérées aux États-Unis, a promis l'homme d'affaires.
Un mur à la frontière USA-Mexique
Durant l'interview, Donald Trump a réaffirmé qu'il bâtirait bien «un mur» à la frontière avec le Mexique pour limiter l'immigration clandestine.
Dans certains endroits, le président élu a toutefois admis qu'il pourrait y avoir «des clôtures» mais, a-t-il insisté, «un mur est plus approprié».
«Je suis très bon à ça, ce qu'on appelle la construction», a ironisé le patron de la Trump Organization, vaste réseau d'hôtels et d'immeubles de luxe.
Donald Trump avait promis lors de sa campagne d'ériger un mur à la frontière mexicaine qui serait financé «à 100%» par le Mexique. Mais l'ancien chef de la Chambre des représentants Newt Gingrich, cité au poste de secrétaire d'État, a suggéré cette semaine que le mur promis par Trump ne serait probablement pas financé par le Mexique. Il a simplement affirmé que cette proposition de mur «était un super outil de campagne».
Trump nomme ses hommes forts
Par ailleurs, Donald Trump a affirmé par communiqué qu'il avait choisi Reince Priebus, président du Comité national républicain depuis 2011, comme futur secrétaire général de la Maison blanche. Le choix de Reince Priebus, fidèle soutien de Donald Trump durant la campagne électorale et qui est étroitement lié au président de la Chambre des représentants Paul Ryan, est le signe de la volonté du président élu de coopérer avec ce dernier et avec un Congrès à majorité républicaine pour faire adopter ses projets.
Dans le communiqué annonçant sa nomination dimanche, Priebus promet de «travailler à créer une économie qui marche pour tout le monde, à sécuriser nos frontières, à abroger et remplacer [la réforme de l’assurance santé] Obamacare et à détruire le terrorisme radical islamique».
Stephen Bannon, président du comité de campagne de Trump et ancien patron du média conservateur américain Breitbart News, a été choisi quant à lui comme stratège en chef et proche conseiller du président.
Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier dans ses fonctions, travaille actuellement à la transition depuis sa victoire, mardi, à l'élection présidentielle.
Source: agences et rédaction
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