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Est-ce le «Front al-Nosra» qui a frappé le convoi humanitaire de l’Onu?

Est-ce le «Front al-Nosra» qui a frappé le convoi humanitaire de l’Onu?
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«C'est un des groupes terroristes» qui est derrière le pilonnage du convoi humanitaire de l'Onu, a annoncé plus tôt dans la semaine le président russe Vladimir Poutine. Mais qui se cache derrière cette formulation précise et vague à la fois? Sputnik a posé cette question au spécialiste français du Moyen-Orient, Christian Chesnot.

Est-ce le «Front al-Nosra» qui a frappé le convoi humanitaire de l’Onu?

Le président russe a affirmé auparavant savoir qui était derrière l'attaque contre le convoi humanitaire de l'Onu. «Nous savons qui a effectué cette frappe. C'est un des groupes terroristes», a déclaré M. Poutine, et dès lors on a évoqué un flot d'hypothèses quant au groupe terroriste mystérieux.

Christian Chesnot, spécialiste du Moyen-Orient, journaliste et auteur du livre «Les chemins de Damas. Le dossier noir des relations franco-syriennes», donne son avis sur le groupe terroriste qui aurait frappé le convoi humanitaire près d'Alep.

Est-ce le «Front al-Nosra», rebaptisé «Fatah al-Cham», qui est visé par la déclaration du chef d'État russe? Pour M. Chesnot, le plus important, ce n'est pas quel groupe est sous-entendu, mais qui qualifie ce groupe de terroriste.

«C'est le plus important, il a son nom sur la liste du terrorisme de l'Onu, reconnu par tout le monde. Il s'agit quand-même d'une filiale d'Al-Qaïda — on ne parle même pas de l'État islamique (EI ou Daech), on parle d'al-Nosra qui est une branche syrienne d'Al-Qaïda. Il y a d'autres groupes, qui sont à la marge, alors qu'ils ne sont pas officiellement sur la liste du terrorisme comme le Front Ahrar al-Cham ou Jaysh al-Islam qui sont des groupes financés, armés par le Qatar, l'Arabie saoudite ou la Turquie, alors qu'ils ne sont pas officiellement et rigoureusement sur la liste du terrorisme mais qui peuvent à bien des égards en faire partie», explique M. Chesnot.

«Souvent ils ont des connexions avec le Front al-Nosra ou des groupes terroristes parce que sur le terrain vous avez des alliances tactiques pour mettre leurs forces en commun, et c'est pour cela que les Russes avaient dit aux Américains: il faut surtout que tous ces gens-là se séparent des terroristes», poursuit le spécialiste.

Et d’assurer: «C'est là où le bât blesse entre les Américains et les Russes, c'est-à-dire savoir qui est terroriste, qui ne l'est pas. On revient quand-même au Front al-Nosra qui est la plus grosse boutique extrémiste, takfiriste sur place. Et là, évidemment, pour les Russes c'est la bête noire».

«Et puis, c'est vrai que les Américains et surtout les Turcs ont souvent joué un double jeu avec ces groupes-là», déplore l'expert.

Source: agences et rédaction

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