Un lobbyiste saoudien appelle à une «alliance collaborative» avec «Israël»

Un influent lobbyiste saoudien a déclaré que Le fondateur du premier cabinet saoudien spécialisé en affaires publiques aux États-Unis a appelé le royaume à former une «alliance collaborative» avec «Israël».
Salmane al-Ansari est le président du Saudi American Public Relations Affairs Committee (SAPRAC), qu’il a fondé en mars dernier.
Il a écrit mardi dans le journal américain The Hill qu’une alliance entre l’Arabie saoudite et «Israël» serait «dans l’intérêt du Moyen-Orient» et représenterait «un partenariat économique mutuellement bénéfique».
Alors qu'«Israël» et l'Arabie Saoudite n'ont pas de relations diplomatiques officielles, ils partagent des intérêts sécuritaires communs.
Salmane al-Ansari est une figure saoudienne dominante qui a plus de 100 000 followers sur Twitter. Il a déclaré précédemment avoir fondé SAPRAC dans l’objectif d’améliorer la compréhension entre l’Arabie saoudite et les États-Unis.
Dans son article, al-Ansari argumente que l’Arabie saoudite et «Israël» n’ont jamais cherché le conflit, ce qui pourrait ouvrir des portes pour une relation stratégique entre les deux pouvoirs régionaux.
«Il est de notoriété publique que l’Arabie saoudite et Israël s’en sont tenus à des politiques étrangères rationnelles et équilibrées au cours des 70 dernières années, n’ayant jamais cherché à commettre des actions provocantes ou hostiles l’un contre l’autre», a écrit Salmane al-Ansari.
Il ajoute qu’«Israël» pourrait être en mesure d’aider à mettre en place la vision du vice-prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a établi plus tôt cette année un plan pour diversifier l’économie de l’Arabie saoudite et trouver des alternatives aux revenus pétroliers qui représentent plus de 90 % des ressources du gouvernement.
Mais Salmane al-Ansari a déclaré que les entreprises israéliennes minières et du diamant – ainsi que celle d’ingénierie hydraulique – pourraient se montrer utiles pour les plans et les besoins de l’Arabie saoudite.
« [Israël est] extraordinairement qualifié pour aider l’Arabie saoudite au niveau de ses plans ambitieux de désalinisation – une partie cruciale du plan "Vision 2030" du vice-prince héritier pour des réformes économiques saoudiennes.»
Salmane al-Ansari a ajouté qu’il faudrait instaurer la confiance entre les deux pays pour qu’une relation puisse prospérer, et que cela serait possible dans la mesure où les deux pays font «constamment face à des menaces de groupes extrémistes qui sont directement soutenus par le gouvernement totalitaire d’Iran».
«N’importe quelle forme de normalisation entre les deux pays représente également une normalisation musulmane et arabe vis-à-vis d’Israël, ce qui va sans nul doute promouvoir la sécurité et affaiblir l’extrémisme dans la région», a-t-il écrit.
En juillet dernier, un ancien général saoudien, Anwar Eshki, s'était rendu en «Israël» où il avait rencontré le directeur général du ministère des Affaires étrangères Dore Gold, ainsi que le Coordonnateur des activités gouvernementales en Cisjordanie, le général Yoav (Poly) Mordechaï.
Quelques mois plutôt, Eshki avait affirmé dans une interview à Al-Jazeera que l'Arabie Saoudite serait disposée à ouvrir une ambassade en «Israël» si le Premier ministre Benyamin Netanyahou acceptait l'initiative de paix arabe.
Source : agences et rédaction
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