«Israël» et la Turquie vont examiner la construction d’un gazoduc les reliant

La Turquie et «Israël» vont examiner la construction d'un gazoduc reliant les deux pays pour acheminer le gaz israélien en Turquie, mais aussi jusqu'en Europe, a annoncé jeudi à Istanbul le ministre israélien de l'Energie.
«Nous avons décidé d'entamer immédiatement un dialogue entre nos deux gouvernements... dans le but d'examiner la possibilité et la faisabilité d'un tel projet», a précisé devant la presse Yuval Steinitz, à l'issue d'une rencontre avec son homologue turc Berat Albayrak. Il s'agissait de la première visite d'un membre du gouvernement israélien en Turquie depuis la fin d'une crise diplomatique de six ans entre les deux pays.
Steinitz s'est entretenu dans la matinée à Istanbul avec Albayrak - également gendre du président turc Recep Tayyip Erdogan - en marge du Congrès Mondial de l'Energie, selon un responsable de l'ambassade d'«Israël» en Turquie.
En juin, les deux pays avaient signé un accord pour mettre un terme à leur brouille diplomatique, née en 2010 après le raid d'un commando israélien contre une flottille turque qui tentait de briser le blocus israélien imposé à la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.
Le raid, au cours duquel des membres du commando israélien avaient été attaqués par des militants à bord du navire Mavi Marmara, s'est soldé par la mort de 10 Turcs et par plusieurs soldats blessés, côté israélien.
Le ministre israélien devait ensuite prononcer un discours au forum énergétique lors d'une session intitulée «Un nouveau paysage de la Méditerranée orientale».
Aux termes de l'accord de réconciliation, «Israël» a versé fin septembre 20 millions de dollars (près de 18 millions d'euros) d'indemnités à la Turquie au profit des familles des victimes de l'assaut.
En contrepartie, Ankara a abandonné les poursuites contre les anciens chefs de l'armée israélienne pour leur implication dans l'assaut.
Outre les excuses et un allègement du blocus israélien imposé à la bande de Gaza, la compensation financière était l'un des éléments clés réclamés par Ankara pour s'engager dans une normalisation de ses relations diplomatiques avec «Israël».
«Israël» et la Turquie, qui n'avaient pas totalement rompu leurs relations pendant la crise, ont par ailleurs convenu d'échanger de nouveau des ambassadeurs.
Récemment, Ankara s'est montré intéressé par une coopération énergétique avec «Israël», souhaitant importer le gaz naturel offshore dont l'extraction croît.
Source : sites web
Comments


