Jaafari : «Ahrar Al-Sham» prépare une attaque chimique contre des civils et en accuserait l’armée

Une attaque chimique au phosphore blanc contre des civils serait en cours de préparation par des terroristes du groupe «Ahrar Al-Sham». Ces derniers se déguiseraient en militaires syriens afin de faire accuser l’armée, a affirmé le représentant syrien à l’ONU Bachar el-Jaafari.
«Je dispose d'informations selon lesquelles des terroristes d’Ahrar Al-Sham entendent organiser des attaques contre la population civile en utilisant du phosphore et fabriquer des accusations contre l’Etat syrien et son armée», a indiqué le diplomate lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Pour rendre l'opération plus crédible, les extrémistes se feraient passer pour des militaires syriens. Le plan de ces militants serait de revêtir l’uniforme de l’armée syrienne et filmer la scène afin de susciter un tollé international, selon Bachar el-Jaafari qui n'a pas divulgué sa source.
En outre, les Etats-Unis seraient au courant de l’attaque à venir, d'après le représentant syrien. Parlant de provocation, il a mentionné l’activité suspecte d'experts américains qui, selon lui, auraient visité un dépôt de munitions chimiques dans la ville de Saraqeb, contrôlée par des «rebelles» dans la province d’Idlib, avant de rejoindre la Turquie.
Le phosphore est une substance extrêmement toxique, qui peut entraîner de graves blessures, et il est interdit d'y avoir recours dans les zones civiles, selon le droit international. Il est autorisé d'user de ce produit chimique uniquement pour créer un écran de fumée et faire des signaux aux troupes alliées. Récemment, si l'on en croit The Washington Post, des militaires américains auraient utilisé des bombes au phosphore blanc en Irak, arguant qu’elles avaient été déployées pour «masquer» l’offensive des combattants kurdes contre des extrémistes.
Le même groupe «Ahrar Al-Sham» a été accusé en mars 2016 par les Unités kurdes de protection du peuple (YPG) d’avoir utilisé du phosphore blanc contre le quartier d'Alep Sheikh Maqsood, à majorité kurde. Ce groupe qui serait lié au «Front al-Nosra» n’a pas été reconnu officiellement par les Nations unies comme organisation terroriste et ce malgré l'insistance de la Russie dans le cadre de l'ONU et la déclaration récente du secrétaire d’Etat américain qui l’a qualifié de «sous-groupe» d’organisations terroristes, telles que «Daech» et le «Front Al-Nosra».
Source : sites web et rédaction
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