Bombardement de Deir ez-Zor: Assad dénonce des frappes US délibérées et interminables

Le président syrien Bachar el-Assad a déclaré jeudi que les frappes des forces de coalition dirigée par Washington effectuées samedi dernier contre l’armée syrienne, et qualifiées par les États-Unis de «bavure», étaient sûrement préméditées et le fait de la considérer comme un accident n’est pas juste.
«Toutes les déclarations des responsables américains sur le conflit en Syrie en général sont in crédibles et des mensonges », a-t-il affirmé lors d’une interview accordée à l'agence Associated Press (AP).
«Ce n'était pas un accident, tout d'abord parce qu'il n'y a pas eu qu'un seul avion impliqué dans l'attaque», a expliqué le président syrien, avant de poursuivre : «Il s'agissait de quatre avions, qui ont attaqué sans relâche les positions des troupes syriennes, durant une heure environ. Vous ne commettez pas une erreur pendant plus d'une heure».
Le chef d'Etat a également fait valoir que l'attaque n'avait pas ciblé quelque bâtiment dans une ville, mais avait eu lieu dans un espace dégagé composé de collines, où aucun combattant terroriste ne pouvait être observé à proximité des positions de l'armée syrienne.
En outre, le chef d'Etat syrien a souligné que les terroristes de «Daech» avaient mené une attaque dans la même zone, juste après les frappes américaines, profitant des dégâts causés par celles-ci dans les rangs de l'armée syrienne. «Comment pouvaient-ils savoir que les Américains allaient attaquer cette position [des soldats syriens] ?», s'est-il interrogé.
Répondant à une question sur l'attaque d'un convoi humanitaire de l'ONU à proximité de la ville d'Alep, le 19 septembre, qui a causé la mort de 20 civils et d'un travailleur humanitaire, M. Assad a expliqué que «les convois humanitaires se trouvaient dans une zone contrôlée aux rebelles [...]. Ce sont eux que les Etats-Unis devraient accuser en premier».
Interrogé sur la possibilité d'un renouveau du cessez-le-feu en Syrie, il a déclaré : «Nous avons annoncé que nous étions prêts à respecter tout arrêt des opérations, ou "cessez-le-feu" si vous préférez l'appeler ainsi, mais [la fin de la trêve] n'incombe pas à la Syrie ou la Russie. Elle incombe aux Etats-Unis et aux groupes terroristes qui ont été affiliés à Daech au front al-Nosra et à al-Qaïda, mais aussi aux Etats-Unis, à la Turquie et à l'Arabie saoudite. [Ces groupes] ont annoncé publiquement qu'ils n'étaient pas prêts à s'engager» à respecter une trêve.
Concernant l'éventualité d'un partenariat militaire américano-russe contre les groupes terroristes, soulevée par Associated Press, le président syrien a indiqué que les Etats-Unis ne souhaitaient pas travailler main dans la main avec la Syrie contre le «front al-Nosra» ou même contre «Daech», «parce qu'ils pensent que cela peut être une carte à jouer pour leur propre agenda».
Source : agences et rédaction
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