Damas refuse l’aide de la Turquie à Alep sans coordination avec le gouvernement

La Syrie a annoncé mardi qu'elle refuserait l'entrée d'une aide de la Turquie aux quartiers «rebelles» d'Alep si elle n'était pas coordonnée avec son gouvernement et l'Onu, selon le ministère syrien des Affaires Etangères.

«La république arabe syrienne annonce son refus de l'entrée d'aide humanitaire à Alep, spécialement de la part du régime turc, sans coordination avec le gouvernement syrien et l'Onu», a indiqué le communiqué.

L’Onu veut un environnement sans danger de mort pour fournir des aides humanitaires

De sa part, l'Onu n'a pas lancé d'opérations humanitaires en Syrie depuis l'entrée en vigueur de la trêve initiée par les Etats-Unis et la Russie et demande des garanties de sécurité pour ses convois humanitaires, a indiqué mardi un porte-parole.

«L'Onu est prête à fournir une aide humanitaire d'urgence suite à l'accord par les Etats-Unis et la Russie», a indiqué le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'Onu (Ocha). «Les premières distributions prévues fourniront une aide alimentaire à l'est d'Alep», où entre 250.000 à 275.000 personnes vivent dans les quartiers rebelles et n'ont pas reçu d'aide des Nations unies depuis juillet, affirme l'Onu, précisant que cette assistance sera envoyée via la Turquie.

Un porte-parole de l'Ocha à Genève, Jens Laerke, a déclaré que l'Onu avait reçu le 6 septembre des autorisations du gouvernement syrien pour distribuer de l'aide dans les zones assiégées de l'est d'Alep et dans les autres localités assiégées de Madaya, Zabadani, Foua, Kefraya et Mouadamiyat Al-Cham.

Toutefois, «jusqu'à présent, aucun convoi ne s'est mis en marche», a-t-il dit. «Nous avons besoin d'un environnement sans danger de mort», a-t-il assuré.

Selon l'Ocha, les distributions d'aide vers les régions difficiles d'accès et vers les localités assiégées se feront selon un ordre de priorité conforme au plan de distribution de septembre. Les armes se sont tues juste après l'entrée en vigueur lundi à 19H00 locales (16H00 GMT) de la trêve.

Des militaires russes ont installé un point d'observation sur la route du Castello, un axe vital pour pouvoir acheminer de l'aide humanitaire dans les quartiers «rebelles» d'Alep, la grande ville du nord de la Syrie, ont par ailleurs rapporté mardi les agences russes ayant des journalistes sur place.

Les agences ne précisent pas si l'armée syrienne, qui contrôle cette route, s'est retirée. L'accord trouvé vendredi entre Washington et Moscou prévoit un accès humanitaire sans entrave aux zones assiégées, comme Alep, notamment via la «démilitarisation» de la route du Castello.

Source : agences et rédaction