Attaques chimiques en Syrie: pas de «preuves matérielles» dans le rapport de l’ONU, selon Damas

Le rapport des enquêteurs de l'ONU qui accuse Damas d'avoir utilisé du gaz de chlore dans le nord de la Syrie «manque totalement de preuves matérielles», a affirmé mardi l'ambassadeur syrien Bachar Jaafari.
Les conclusions du rapport «sont basées entièrement sur des déclarations faites par des témoins présentés par les groupes armés terroristes», a déclaré M. Jaafari à la presse après une réunion du Conseil de sécurité consacrée à l'examen du rapport.
«En conséquence, ces conclusions manquent totalement de preuves matérielles (établissant) que du gaz de chlore a été utilisé, qu'il s'agisse d'échantillons ou de rapports médicaux», a-t-il affirmé.
Le gouvernement syrien estime cependant qu'il faut continuer l'enquête sur les cas présumés d'attaques chimiques cités dans le rapport. «Nous devons connaitre la vérité sans que ces incidents soient manipulés à des fins politiques», a ajouté l'ambassadeur auprès des Nations unies.
Moscou pas prêt à accepter les conclusions de l'ONU
Pour sa part, Moscou a indiqué qu’elle n'est pas prête à accepter les conclusions de ce rapport d'enquête de la mission conjointe de l'Onu et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) remis la semaine passée, a déclaré mardi son ambassadeur.
Les enquêteurs ont trouvé «l'arme du crime», a-t-il expliqué. «Mais il n'y a pas d'empreintes sur l'arme», a affirmé Vitali Tchourkine à des journalistes. «Il y encore des questions» non résolues, a-t-il estimé.
Il est estimé que des attaques chimiques ont eu lieu ces dernières années dans plusieurs zones de la Syrie. En août 2015, le Conseil de sécurité de l'Onu a créé un Mécanisme d'enquête chargé d'identifier les personnes, entités, groupes ou gouvernements qui ont utilisé des armes chimiques en Syrie ces deux dernières années.
Source: agences et rédaction
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