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Erdogan: «Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté»

Erdogan: «Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté»
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Le président Recep Tayyip Erdogan a de nouveau évoqué dimanche un possible rétablissement de la peine de mort en Turquie «si le peuple (le) veut», devant des centaines de milliers de Turcs, appelés à manifester «pour la démocratie» après le putsch raté.

Erdogan: «Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté»

«Si le peuple veut la peine de mort, les partis suivront sa volonté», a dit Erdogan devant des sympathisants qui scandaient «peine de mort» lors de la manifestation géante à Istanbul organisée par le pouvoir, en présence de l'opposition.

«Apparemment, il n'y a pas la peine capitale en Europe, mais ils l'ont aux Etats-Unis, au Japon, en Chine. La plupart des pays l'appliquent», a lancé le président Erdogan. Selon Amnesty International, toutefois, 140 pays sont abolitionnistes, en droit ou en pratique.

Le  chef d’état-major Hulusi Akar - qui avait été brièvement enlevé par les putschistes - a été acclamé en héros par la foule et lui aussi interrompu par des cris de «Peine de mort !».

Dès le surlendemain du putsch avorté, promettant d'éliminer «le virus» factieux au sein de l'État, le président Erdogan avait évoqué un possible rétablissement de la peine capitale, abolie en 2004 dans le cadre de la candidature d'Ankara à l'entrée dans l'Union européenne.

Un rétablissement de la peine capitale sonnerait le glas des négociations sur une adhésion de la Turquie au bloc européen tout en aggravant l'inquiétude à l'étranger sur le non-respect de l'État de droit.

«Une virgule»

La  plus grande manifestation depuis des années en Turquie a réuni dimanche dans une mer de drapeaux nationaux rouges à Yénikapi, sur les bords de la mer de Marmara, des centaines de milliers de Turcs - jusqu’à trois millions selon les journaux progouvernementaux.

Le  rassemblement organisé par l’AKP, le Parti de la justice et du développement, au pouvoir, devait marquer le point final des manifestations quotidiennes d’un peuple exhorté à descendre dans la rue par Erdogan depuis le coup d’Etat avorté mené par une faction de l’armée. Mais Erdogan a créé la perplexité en annonçant qu’il ne s’agissait que «d’une virgule», une dernière manifestation étant prévue mercredi.

Plus de 15 000 policiers avaient été mobilisés sur la gigantesque esplanade de Yénikapi, alors qu’Istanbul est régulièrement ensanglantée par des attentats extrémistes ou prokurdes.

Le rassemblement a été retransmis par écrans géants dans tout la Turquie. Y assistaient les familles des 239 «martyrs» du putsch raté - qui a fait 273 morts en comptant les insurgés.

Le  putsch raté a déclenché une purge implacable des partisans du prédicateur exilé aux Etats-Unis, Fethullah Gülen, dans l’armée, la justice, l’éducation ou la presse notamment, avec plus de 60 000 limogeages, détentions ou gardes à vue.

Source: agences et rédaction

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