Fin d’une prise d’otages de deux semaines à Erevan, vingt arrestations

Les forces de l'ordre arméniennes ont mis fin hier à la prise d'otages menée depuis deux semaines par des opposants au pouvoir prorusse dans un commissariat d'Erevan.
Alors que cette crise semblait s'enliser, la tension était brusquement montée d'un cran dans la nuit de vendredi à samedi après des affrontements entre police et partisans de ces preneurs d'otages, hostiles au gouvernement. Ces heurts, qui ont fait plus de 70 blessés et provoqué l'inquiétude de l'Union européenne et des États-Unis, ont convaincu la police d'intervenir. «L'opération antiterroriste des forces de l'ordre s'est terminée et a contraint les membres du groupe armé à déposer les armes et à se rendre aux autorités. Vingt terroristes ont été arrêtés», a annoncé dans un communiqué le Service national de sécurité arménien.
Les preneurs d'otages se présentaient comme les membres d'un groupe baptisé Sasna Tsrer, composé de partisans de l'opposant emprisonné Jiraïr Sefilian. Ils avaient fait irruption dans ce commissariat le 17 juillet, tuant un policier, prenant plusieurs personnes en otage et réclamant la démission du président prorusse Serge Sarkissian, un ancien militaire élu en 2008. Ces opposants avaient ensuite libéré tous les policiers, mais avaient capturé mercredi trois membres du personnel médical venus soigner les blessés. Au même moment, un deuxième policier est mort, tué selon les forces de l'ordre par un tireur posté dans le commissariat. Les opposants avaient nié toute implication.
Du côté des preneurs d'otages, plusieurs d'entre eux, dont leur chef Pavlik Manoukian et son fils, ont été blessés et s'étaient rendus au cours des deux semaines de crise. Hier soir, malgré l'intervention de la police, plusieurs milliers de manifestants se sont encore rassemblés dans les rues d'Erevan pour réclamer le départ du président Sarkissian et scandant le nom du groupe armé ou encore «Pavlik», le prénom de son leader.
Source: AFP
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