Le Bangladesh dément tout rôle de «Daech» dans l’attaque de Dacca

Les terroristes qui ont tué 20 civils, principalement des étrangers, lors d'une prise d'otages dans un restaurant du quartier diplomatique de Dacca vendredi 1er juillet appartenaient à un groupe bangladais, et non à l'organisation «Daech», a affirmé dimanche le ministre de l'Intérieur du Bangladesh.

«Ils sont membres du Jamaeytul Mujahdeen Bangladesh», a avancé le ministre Asaduzzaman Khan, mentionnant ce groupe terroriste interdit depuis plus d'une décennie. Selon lui, «ils n'ont aucun lien avec l'État islamique».

«Daech» a pourtant revendiqué cette prise d'otages, disant s'en être pris à un rassemblement de « citoyens d'États croisés ». Elle a coûté la vie à 20 otages, dont 9 Italiens, 7 Japonais, 1 Américain et 1 Indienne, ainsi qu'à deux policiers, s'est terminée samedi matin après 11 heures de siège. Le gouvernement nie avec constance la présence de tout groupe terroriste international au Bangladesh, en particulier «Daech». Les analystes estiment que le Bangladesh ne veut pas admettre l'existence d'organisations terroristes telles que «Daech» ou «Al-Qaïda» sur son sol par crainte de faire fuir les investisseurs.

Un septième assaillant arrêté

La police a diffusé les noms et les photos de six assaillants qui ont été tués lors de la prise d'assaut par les commandos antiterroristes. Un septième, qui a été arrêté, est interrogé par les services de renseignements. Khan a assuré que tous les preneurs d'otages avaient fait de solides études et venaient de familles aisées. «Il s'agit de jeunes hommes très instruits qui ont fréquenté l'université», a assuré le ministre. Prié de dire comment ils étaient devenus des extrémistes, Khan a répondu : «C'est devenu une mode».

Le Bangladesh a entamé dimanche un deuil national de deux jours après le massacre. En annonçant ce deuil national lors d'une intervention télévisée samedi soir, la Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina, a exhorté les extrémistes à «cesser de tuer au nom de la religion». Pour marquer le deuil, les drapeaux étaient en berne sur les bâtiments officiels et des cérémonies religieuses sont organisées dans tout le pays.

Source: agences