Syrie: «Daech» attaque les troupes gouvernementales à l’arme chimique près de Raqqa

Les terroristes de «Daech» ont pilonné l’armée syrienne dans la province de Raqqa avec des bombes au gaz, a fait savoir la chaîne Al Mayadeen. Ce n'est pas la première fois que les terroristes recourent à des substances toxiques.

Selon des informations émanant sur Twitter, les militaires de l’armée régulière syrienne auraient été la cible d’une attaque à l’ouest de la province de Raqqa. Selon un correspondant de la chaîne, les terroristes ont utilisé du gaz innervant VX de la famille des phosphorothioates.

«Daech» a été accusé à plusieurs reprises de développer et utiliser des armes chimiques en Syrie et en Irak. En avril, les militaires syriens assuraient déjà avoir été victimes d’intoxication pendant l’attaque de leur base aérienne de Deir ez-Zor par les terroristes de «Daech» employant des roquettes dotées de gaz moutarde. En Irak, les terroristes auraient aussi attaqué le village de Tasa en mars avec «des substances toxiques», selon des témoins.  

Le directeur de la CIA, John Brennan, a annoncé au début de l’année que le groupe terroriste «Daech» avait déjà utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques sur le champ de bataille et pouvait fabriquer de petites quantités de chlore et de gaz moutarde.

Un peu plus tard dans l’année, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait prévenu que l'utilisation d’armes chimiques par les terroristes était désormais une réalité.

«Nous n'avons aucun doute quant au fait que le terrorisme chimique soit passé aujourd'hui d'une menace abstraite à une dure réalité, qu'on peut et doit l’arrêter en intensifiant le travail au niveau international», avait-il indiqué.

Washington se retrouve en difficulté avec les groupes qu'elle soutient

Sur le terrain, la situation entre factions arabes et kurdes luttant contre «Daech» se détériore sévèrement. Soutenus par les Etats-Unis, différents groupes en viennent à s’affronter sur le terrain.

Le 12 juin, un groupe de l’«Armée syrienne libre» aurait tiré un missile guidé sur une position des Unités de protection du peuple (YPG). C’est ce que clame le groupe kurde.

Le problème principal reste l’objectif politique des Kurdes qui est d’obtenir l’autonomie dans la région du nord-est syrien. Les Arabes voient celui-ci comme un projet séparatiste. Ils ne leur font pas confiance pour stabiliser les zones qu’ils prennent sous contrôle.

Aux Etats-Unis, on est parfaitement conscient de la situation. La puissance de feu des Kurdes est la pièce maîtresse des Forces démocratiques syriennes (FDS), une coalition formée en octobre dernier et qui regroupe des factions luttant contre «Daech». «Il y a un énorme manque de confiance vis à vis des intentions et du contrôle des territoires. Nous sommes très sensibles à cela», a rapporté un officiel de l’armée américaine cité par Reuters.

Ce n'est pas la première fois que Washington se retrouve en difficulté avec les groupes qu'elle soutient. Récemment, Jurgen Todenhofer, le premier journaliste à avoir eu accès à «Daech», a accusé les Etats-Unis de jouer sur plusieurs tableaux pour «diviser la Syrie».

Sans compter qu'une partie non négligeable des «rebelles» entraînés et armés par la CIA a rejoint les terroristes.

Source: sites web et rédaction