Washington: rencontre entre un prince saoudien et l’ex conseiller de Netanyahou

Le prince saoudien Turki al-Faisal et l'ex général sioniste Yaakov Amidror, ex conseiller de Netanyahou, ont partagé la même scène jeudi soir à Washington.
Al-Faisal et Amidror se sont rencontrés lors d'un débat sur la manière de faire avancer une «solution à deux Etats» entre les Israéliens et les Palestiniens, tout en exprimant des préoccupations communes sur l'accord nucléaire iranien et l'instabilité croissante dans la région.
Le prince saoudien, ancien chef du renseignement et ambassadeur à Washington, Turki al-Faisal a insisté pour que la soi-disant «Initiative de paix arabe», une proposition saoudienne pour mettre fin au conflit israélo-palestinien qui a été approuvé par la Ligue arabe en 2002, soit «le chemin» qui mène vers la conclusion d'un accord sur le statut final.
«Je ne peux pas comprendre pourquoi le gouvernement Netanyahou ne cherche pas à saisir cette offre qui a été présentée en 2002 et à travailler non seulement avec les États-Unis, mais aussi avec le monde arabe dans l'établissement de la paix», a déclaré al-Faisal lors de la rencontre organisée par l'Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient.
L'ancien Chef du Conseil de Sécurité Nationale d'«Israël» et ancien conseiller de Netanyahou, Yaakov Amidror, a exhorté le monde arabe à devenir «l'égide» permettant une coopération avec «Israël» dans le but d'amener les Palestiniens à la table des négociations.
Sans pour autant traiter des détails de la proposition saoudienne qui ont été rejeté sans équivoque par le gouvernement israélien, Amidror a répliqué que l'impossibilité de parvenir à un accord durable n'était pas la faute de Netanyahou.
Il a cité plusieurs tentatives faites dans le passé par d'autres Premiers ministres israéliens, et il a précisé qu'«au lieu de donner à Abu Mazen (Président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ndlr) la clé du Moyen-Orient, nous devons sortir des sentiers battus», ajoutant que le chemin vers un accord avec les pays arabes consistait à «coopérer avec Israël au lieu d'imposer à Israël (les exigences d'autres parties)», en plaçant Israéliens et Palestiniens sous l'égide de partenaires encourageant les négociations.
Le prince saoudien a toutefois répliqué que «Netanyahou n'a même pas reconnu la solution à deux Etats», se référant aux commentaires fait par le Premier ministre israélien avant l'élection de mars 2015, quand il avait déclaré qu'«aucun Etat palestinien ne verrait le jour sous sa direction».
«Nous avons besoin d'un partenaire sérieux du côté israélien dans les négociations», a souligné al-Faisal.
Concernant l'accord nucléaire iranien, les deux anciens responsables ont exprimé leur inquiétude commune au sujet de la capacité que pourrait avoir Téhéran d'acquérir des armes nucléaires.
«La coopération entre les pays arabes et Israël en temps de menace, d'où qu'elle vienne, sera fortifiée s'il existe la paix entre les nations arabes et Israël», a-t-il ajouté.
Au cours de ces dernières années, Turki a rencontré plusieurs responsables israéliens dont l'ancien chef du renseignement Amos Yadlin en 2014 et le nouveau directeur du ministère des Affaires étrangères d'«Israël», Dore Gold en juin 2015.
Source: sites web et rédaction
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