Palmyre : L’armée russe annonce le déminage «complet» du site antique

L’armée russe a annoncé avoir achevé le déminage du site antique de Palmyre, repris fin mars par l’armée syrienne aux terroristes de «Daech» qui l’avaient parsemé de mines et d’explosifs.

«La mission de déminage de la partie historique de Palmyre a été entièrement terminée », a déclaré jeudi le général Iouri Stavitski, le commandant du génie militaire russe, au cours d’une vidéo-conférence avec le président Vladimir Poutine retransmise par la télévision russe.

«Les unités du génie procèdent désormais au déminage des quartiers d’habitation de la ville de Palmyre et de l’aéroport», a poursuivi l’officier.

«En ce moment, 98 soldats participent au déminage», a encore dit le général Stavitski, précisant que «367 bâtiments, 40 hectares et 9,5 kilomètres de route ont été vérifiés».

Arrivés début avril à Palmyre, les démineurs russes ont «désamorcé 1.432 engins explosifs» dans cette ville antique de la province de Homs (centre).

«Il reste encore 560 hectares de la ville à déminer», a souligné le général russe.

Un dépôt avec 12 000 engins explosifs détruit

Jeudi, les ingénieurs russes ont découvert, désamorcé et déminé l’une des plus importantes caches extrémistes à Palmyre avec plus de 12 000 engins explosifs.

«Le dépôt a été bien dissimulé et découvert au moyen des équipements spéciaux apporté en Syrie par les démineurs russes», a confié à des journalistes le général et porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov. «Ils ont retiré plus de 12 000 engins explosifs, notamment des mines, des obus d’artillerie ainsi que des mines anti-char et des mines antipersonnel de la cache terroriste», a précisé le porte-parole.

Igor Konachenkov a encore souligné que «c’était l’un des plus grands dépôts de munition, d’engins explosifs improvisés et de bombes utilisés par Daech pour ses attentats terroristes non seulement dans la province d’Homs mais aussi dans d’autres régions syriennes».

Le dépôt, protégé par des câbles reliés à neuf bombes de démolition, a été découvert par les ingénieurs russes dans la banlieue de Palmyre de manière accidentelle.

Après avoir pris le contrôle de Palmyre en mai 2015, «Daech» y avait posé 4.500 bombes artisanales reliées par des téléphones portables à la centrale téléphonique, selon le gouverneur de la ville.

D’après le bureau du gouverneur de la région de Homs, la partie moderne de Palmyre a été détruite à près de 45%. La cité antique, classée au patrimoine mondial de l’Humanité, a également subi de nombreux dommages : jusqu’à 70% des ruines ont été détériorées, estiment les experts.

La population de Palmyre était évaluée à entre 50.000 et 70.000 personnes avant le début du conflit en Syrie en 2011, et à 15.000 pendant la présence de «Daech» dans cette ville. Palmyre a été reprise le 27 mars par Damas appuyé par l’aviation russe.

Source : agences et rédaction