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Poutine: L’armée syrienne n’a pas besoin de la Russie pour libérer le sol syrien

Poutine: L’armée syrienne n’a pas besoin de la Russie pour libérer le sol syrien
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Le président russe a tenu sa 14e séance de questions-réponses avec les Russes jeudi en après-midi. Cette Ligne directe avec la population a duré 3 heures 40 minutes et n'a pas été la plus longue de l'histoire mais s'est révélée toutefois la plus productive quant à la réaction des fonctionnaires aux réponses du chef d'Etat russe.

Au total, Vladimir Poutine a répondu à 80 questions alors qu'il a reçu ni plus ni moins que 2,5 millions de questions.

Poutine: L’armée syrienne n’a pas besoin de la Russie pour libérer le sol syrien

Sur la Syrie, le président russe a affirmé que l’armée syrienne est désormais capable de libérer le sol syrien, tout en assurant que Moscou mise surtout sur le règlement politique de la crise syrienne, et non sur l’opération militaire.

«Nous avons retiré le gros de notre groupe, mais laissé l'armée syrienne en état d'occuper Palmyre et d'autres villes stratégiques. De plus en plus de forces rejoignent la trêve. Nous espérons que les parties renonceront à l'usage de la force, ce qui débouchera sur l'adoption d'une constitution et le règlement», a-t-il dit.

Interrogé sur la situation à Alep, où des combats battent leur plein dans sa province sud et ouest entre l’armée et les extrémistes dont le «front al-Nosra» (la branche syrienne d’«Al-Qaïda»), M. Poutine a répondu: «Une situation complexe règne à Alep. C'est la deuxième ville du pays et sa capitale industrielle. L'opposition cherche à y améliorer ses positions, et l'armée syrienne est dans une situation favorable. Nous suivons la situation et faisons tout pour qu'elle s'améliore». Il a toutefois indiqué qu’il est difficile de faire la distinction entre le «front al-Nosra» et les autres groupuscules armés.

Selon lui, l’armée syrienne n’a pas besoin de l’aide russe dans ses opérations dans la province d’Alep. «L’armée syrienne n’a plus besoin d’améliorer sa situation parce qu’elle a réalisé ses objectifs avant la trêve. Nous l’avons aidée et elle n’a plus besoin de notre aide», a-t-il précisé.

Et de marteler: «Il faut s’assoir sur la table de dialogue, adopter une nouvelle constitution, à la lumière de laquelle il faut tenir des élections précoces et sortir de cette crise».

Washington doit cesser de vouloir dominer

Durant cette rencontre, l’une des questions qui revenait les plus souvent de la part des citoyens russes était celle concernant les relations de leur pays avec les Etats-Unis

Vu que dans les derniers événements sur la scène internationale, «Washington se montre à la fois favorable et hostile à la Russie – les Etats-Unis reconnaissent la nécessité des frappes russes en Syrie mais parlent d’une menace russe +accrue+ en Europe», rapporte l’agence russe Sputnik.

«Nous avons eu des moments, dans notre histoire commune, où les Etats-Unis et la Russie coopéraient bien, notamment dans la lutte contre le terrorisme et sur le programme nucléaire en Iran. […] Mais si les Etats-Unis ne cessent pas de parler de leur prédominance, on n'arrivera à rien. Il faut qu’ils respectent leurs partenaires, y compris la Russie», a précisé le président russe.

Pourtant, M. Poutine a estimé que son homologue américain était un homme «honnête» car il fait partie de ceux qui osent reconnaître leurs erreurs, notamment sur la guerre contre le Libye.

«C’est très bien que mon homologue ait le courage de faire de telles déclarations, ce n’est pas le cas de tous les hommes politiques. Cela montre encore une fois qu’il s'agit d'un honnête homme. Mais il n’est pas bon que la série d’erreurs se poursuive, on a presque fait la même erreur en Syrie et on ne sait pas encore à quoi cela va aboutir», a-t-il dit.

La Russie doit réagir aux menaces extérieures

En parlant sur les relations avec les autres pays, le président russe a précisé que Moscou avait de «bonnes relations avec tous ses voisins».

«Même la Turquie est notre amie. Le peuple turc est un peuple amical avec lequel nous allons, bien sûr, construire des relations du bon voisinage. Pourtant, on a des problèmes avec certains dirigeants politiques qui font des actes inappropriés à notre égard. Nous ne pouvons pas ne pas y réagir. Nous travaillons calmement. Mais il faut réagir, car, sinon, ils en profiteront», a conclu Vladimir Poutine.

«Panama Papers», préparés par des juristes

Au sujet du musicien Serguei Roldouguine, dont le nom a fait surface dans l'affaire des «Panama Papers» et qui a été accusé d’avoir acheté plusieurs violons anciens grâce à ses sociétés offshore, Vladimir Poutine a précisé qu’il n’y avait aucune preuve de corruption.

«Il semble que cela ait été préparé par des juristes au lieu de journalistes, à en juger par le style et les faits. Ils n’accusent personne de rien. C’est toute la question. Ils ne font que brasser de l’air. Où a été publié le premier article. Dans le journal allemand, Süddeutsche Zeitung. Il fait partie d’un holding de médias, propriété de la corporation financière américaine Goldman Sachs. Il y a partout les empreintes des instigateurs qui ne rougissent même pas. Plus les élections en Russie approchent et plus nous voyons de telles choses», a expliqué Vladimir Poutine.

Poutine «le Machiavel»

L'une des questions qui a suscité la plus vive émotion, ainsi que sa réponse a été celle posée par une fille de 12 ans sur le sauvetage des présidents ukrainien et turc se noyant. «Qui sauveriez-vous en premier?».

 «Si quelqu'un a décidé de se noyer, il est impossible de le sauver», a répondu le numéro un russe en souriant.

Selon Sputnik,  la réplique ironique a envahi en un clin d'œil les médias internationaux. La chaîne américaine CNN n'est pas restée indifférente et l'a baptisée de «réplique digne de Machiavel».

Source: agences et rédaction

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