Syrie: l’envoyé spécial de l’Onu rencontre Lavrov à Moscou

L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie Staffan de Mistura a rencontré mardi à Moscou le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, pour préparer le prochain round des négociations sur la paix en Syrie qui devrait commencer la semaine prochaine.
A Genève, le porte-parole des Nations unies Ahmed Fawzi a indiqué mardi que de Mistura envisageait de reprendre le 11 avril, comme prévu, ces entretiens intersyriens pour la paix. «Je prévois d'aller dans d'autres lieux, Téhéran, Damas, Ankara, Riyad, afin de mieux préparer (les discussions), mais c'est vraiment important de commencer ici à Moscou», a déclaré de Mistura au début de la rencontre.
«Moscou a contribué à ce qui peut être considéré comme le véritable élan pour une solution politique» à la guerre en Syrie, a souligné l'envoyé spécial de l'Onu.
Les forces russes soutiennent le président Bachar el-Assad et ont aidé l'armée syrienne à notamment reprendre la cité antique de Palmyre qui était aux mains du groupe terroriste «Daech». Le précédent round de discussions s'est achevé le 24 mars à Genève et s'est terminé sans avancée concrète.
L'avenir politique du président Assad demeure la principale pierre d'achoppement entre les parties, l'opposition syrienne exigeant qu'il quitte le pouvoir avant la formation d'un gouvernement de transition.
Le régime de Damas exclut toute discussion sur l'avenir politique du président Assad.
Lavrov a estimé très important que les délégations aient «terminé leurs devoirs» avant le prochain round des pourparlers et appelé à des négociations directes dès que possible.
Jusqu'à présent, les opposants au régime et la délégation de Damas ne se rencontraient pas face à face, de Mistura devant mener des discussions indirectes. Les opposants, rassemblés au sein du Haut comité des négociations (HCN), sont attendus le 10 avril à Genève. Les discussions pourront commencer le 11 par «un entretien avec le HCN», a indiqué le porte-parole de l'Onu.
La délégation de Damas n'arrivera pas avant le 14 avril, en raison d'élections législatives organisées par le régime le 13 avril, et non reconnues par l'Onu.
Selon la feuille de route fixée par l'Onu, les pourparlers doivent permettre la mise en place dans les six mois d'un organe de «transition», censé rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections d'ici 18 mois.
Source : agences
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