Syrie: défaite cuisante pour «Daech», l’armée reprend Palmyre

La perte de Palmyre est la deuxième grande défaite de «Daech» en Syrie après celle enregistrée en janvier 2015 à Kobané, la ville kurde du Nord.
L'armée syrienne appuyée par l'aviation russe a repris dimanche le contrôle total de la cité antique de Palmyre après en avoir chassé les terroristes de «Daech» une victoire symbolique et stratégique pour Damas.
Après la reconquête de Palmyre, l’armée n'aura qu'à déloger «Daech» de la localité d'Al-Alianiyé, située à 60 km plus au sud, pour reprendre le contrôle du désert syrien et avancer vers la frontière avec l'Irak, contrôlée en grande partie par les extrémistes.
La bataille de Palmyre (centre) a coûté la vie à 400 extrémistes, le bilan le plus lourd pour «Daech» dans une seule bataille depuis son émergence dans le conflit syrien en 2013, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Après de violents combats nocturnes, l'armée contrôle entièrement Palmyre, y compris le site antique et la partie résidentielle. Les extrémistes s'en sont retirés, a dit une source militaire à l'AFP sur place.
Soutenue par l'aviation et les forces spéciales russes ainsi que par les comités populaires, l’armée syrienne a lancé le 7 mars l'offensive pour reprendre Palmyre à «Daech» qui s'était emparé en mai 2015 de la ville et ses ruines antiques classées au patrimoine mondial de l'Unesco.
Des mines parmi les ruines
D'après une source militaire, les extrémistes se sont repliés vers Sokhné (à l'est de Palmyre), Raqa et Deir Ezzor, leurs fiefs dans le nord et l'est du pays.
L'aéroport militaire au sud-est de la ville a été aussi repris par l'armée.
La quasi-totalité des habitants, eux, avaient fui la cité devant la violence des combats, avant l'entrée de l'armée dans Palmyre.
Dimanche, les unités d'ingénierie de l'armée désamorçaient des dizaines de bombes et de mines à l'intérieur de la cité antique, a dit la source militaire.
«Perdre le grand désert»
Il s'agit de la victoire la plus importante de Damas face à «Daech» depuis l'intervention fin septembre 2015 dans le conflit de la Russie.
En revanche, la perte de Palmyre est la deuxième grande défaite de «Daech» en Syrie après celle enregistrée en janvier 2015 à Kobané, la ville kurde du Nord.
Si l’armée prenne la localité d'Al-Alianiyé après Palmyre, «Daech» perdra automatiquement le grand désert syrien, proche de la frontière irakienne.
En Irak, «Daech» est aussi la cible d'une large offensive de l'armée irakienne qui cherche à reprendre son fief de Mossoul, la deuxième ville du pays située dans le Nord.
Responsable en outre d'atrocités dans les région sous son contrôle et de vastes destructions du patrimoine, le groupe terroriste a amputé Palmyre de ses plus beaux temples, ceux de Bêl et Baalshamin, détruits à coups d'explosifs. Il a aussi réduit en poussière des tours funéraires et le célèbre Arc de triomphe, symbole de l'essor de cette ville vieille de plus de 2.000 ans.
Source : agences et rédaction
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