Ancien chef du Pentagone: Les USA sont responsables des tensions avec la Russie

La responsabilité de la détérioration des relations russo-américaines après la fin de la guerre froide incombe aux États-Unis, a déclaré l'ancien secrétaire américain à la Défense, William Perry.
Prenant la parole lors d'une conférence organisée par le Guardian à Londres, M. Perry a expliqué que les Etats-Unis ont méprisé la Russie, considérant le pays comme une «puissance de troisième ordre» après la fin de la guerre froide, et c'est ce manque de considération qui est la principale cause des tensions entre les deux pays.
L'ancien secrétaire américain à la Défense a ainsi défini trois moments clés dans la politique américaine qui ont provoqué la détérioration des relations russo-américaines après la guerre froide.
«La première action qui nous a lancé dans une mauvaise direction a été l'extension de l'Otan en Europe orientale, certaines nations ayant des frontières communes avec la Russie», a jugé l'ancien chef du Pentagone. M. Perry a qualifié cette action d’«arrogance» des États-Unis envers la Russie.
Le deuxième «faux-pas» évoqué par l'ancien ministre a été l'installation d'un système de défense antimissile en Europe orientale.
«Nous avons conçu (ce système) comme un moyen de défense contre les missiles nucléaires iraniens. Ils n'en disposaient pas, mais c'est une autre question», a déclaré M. Perry.
S’ajoute à cela le soutien des américains aux révolutions de couleur en Ukraine, Géorgie ou au Kirghizistan. Perry explique : «A son arrivée au pouvoir, Poutine en est venu à croire que les Etats-Unis avaient un plan pour renverser son pays.»
William Perry ajoute que lorsqu’il était en fonction, ces relations s’étaient améliorées en quelques années après la chute de l’union soviétique. Mais ces efforts ont été gaspillés par la suite, pourquoi ? A cause selon lui du comportement et du mépris des Etats-Unis.
Pour lui, ces cinq dernières années ont vu les relations américano-russes se dégrader notamment à cause des interventions militaires de la Russie en Ukraine et en Syrie.
Pour finir, l’ancien chef de la défense, fait part de son inquiétude concernant les tensions actuelles entre la Russie et l’OTAN qu’il qualifie de «potentiellement très dangereuses». Il a plaidé pour une réduction drastique des arsenaux nucléaires et en particulier des missiles balistiques intercontinentaux terrestres.
Source : agences et rédaction
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