Lavrov: L’intervention militaire russe en Syrie a permis de «renverser la situation»

«Les actions des Forces aérospatiales russes en Syrie ont permis d'inverser la situation dans le pays», a déclaré mardi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Moscou.
«Suite à cela, le tableau de ce qui se passe dans le pays est devenu beaucoup plus clair, permettant de voir qui lutte contre les djihadistes, qui les soutient et qui essaie de les utiliser pour atteindre ses objectifs unilatéraux et égoïstes», a ajouté le chef de la diplomatie russe.
«La Russie continue de proposer d'unir les efforts de ses forces aériennes et de celles de la coalition internationale menée par les Etats-Unis, mais les Américains refusent», a précisé Sergueï Lavrov.
La Russie effectue des frappes aériennes en Syrie depuis le 30 septembre 2015 à la demande du président du pays, Bachar Assad. Depuis l'entrée en action des bombardiers, avions d'attaque au sol et hélicoptères russes en Syrie, l'armée syrienne a ainsi avancé face aux terroristes dans les provinces de Lattaquié (nord-ouest), Alep (nord) et Deraa (sud).
En outre, les Kurdes syriens, qui sont déjà devenus une partie intégrante du processus de la résolution de la crise, participent de façon active dans la lutte antiterroriste. C'est pourquoi, les négociations prévues à Genève entre opposants et représentants du régime syrien ne pourront pas «donner de résultat» si le principal parti kurde syrien n'est pas invité, a déclaré Sergueï Lavrov.
«Sans ce parti, sans ses représentants, les négociations ne peuvent pas donner le résultat que nous voulons, à savoir un règlement politique définitif» du conflit syrien, a déclaré M. Lavrov, cité par l'AFP, soulignant toutefois que si le Parti de l'union démocratique (PYD) de Saleh Muslim n'était pas invité, la Russie n'imposerait pas pour autant son «veto» aux pourparlers de paix qui doivent débuter vendredi à Genève sous l'égide de l'ONU.
Le chef de la diplomatie russe a démenti toute information sur la démission éventuelle du président syrien Bachar Assad. Selon Sergueï Lavrov, M. Assad n'a en outre pas demandé l'asile politique à la Russie.
En ce qui concerne la coopération avec les pays occidentaux, Sergueï Lavrov a souligné que Moscou était «prêt à une coopération étroite et constructive avec les partenaires occidentaux, y compris les Etats-Unis et l’UE. Nous sommes ouverts au développement progressif, mais sur une base mutuellement avantageuse et sans intervention dans les affaires internes de l’un et de l’autre. […] Pourtant, la politique visant à restreindre la Russie continue, même s’il y a longtemps qu’il aurait fallu y renoncer. Cette politique aurait dûe être reléguée aux archives, mais l'on continue de nous blâmer pour notre politique extérieure indépendante».
Source : agences et rédaction
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