Attentat de l’avion russe: Poutine et Sissi pour une «étroite coordination» entre services secrets

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi ont convenu mercredi de la nécessité d'une «étroite coordination» de leurs services secrets après l'annonce par Moscou que le crash de l'avion russe dans le Sinaï le 31 octobre était un attentat.
«Dans le contexte des efforts de recherche des criminels impliqués dans l'acte terroriste de l'avion de ligne russe, (les deux présidents) ont convenu d'une étroite coordination entre leurs services secrets», a annoncé le Kremlin dans un communiqué.
Si Moscou a annoncé mardi que le crash de l'avion, qui a fait 224 morts, était dû à un «engin explosif» à bord, Le Caire continue de son côté de répéter qu'il s'agit d'un «accident» et qu'on ne peut tirer aucune conclusion définitive avant la fin de l'enquête.
«Cela signifie que des mesures supplémentaires seront prises afin d'assurer la sécurité maximale des vols entre les deux pays, dans le but de les rétablir», a précisé le Kremlin.
Quelques jours après le crash de l'avion, la Russie a suspendu tous les vols russes à destination de l'Egypte et interdit à la compagnie égyptienne Egypt Air d'effectuer des liaisons vers la Russie.
Sur les 80.000 touristes russes restés sur place, 1.600 sont toujours en Egypte et seront rapatriés mercredi, a annoncé l'Agence fédérale russe du tourisme (Rostourism).
Mardi, Vladimir Poutine a promis de «trouver et punir» les responsables de cet attentat, le plus meurtrier contre des Russes depuis plus de dix ans, revendiqué par l'organisation terroriste «Daech». Les services secrets russes (FSB) ont également promis une récompense de 50 millions de dollars à toute personne les aidant à «identifier les terroristes».
Sur le même plan, le journal russe Kommersant a rapporté que les experts du Service fédéral de sécurité (FSB, services secrets russes), chargés d'enquêter sur le crash, ont découvert une partie du fuselage dont le revêtement était percé d'un trou d'environ un mètre de diamètre aux bords courbés vers l'extérieur.
Selon les experts, il aurait été provoqué par un explosif de forte puissance fabriqué en usine. «L'épicentre de l'explosion serait concentré au fond de la cabine. Selon l'enquête préliminaire, la bombe a été mise sous un siège passager situé près d'un hublot. Ainsi, son explosion a provoqué la destruction de l'empennage et la dépressurisation presque instantanée de la soute», écrit le journal. Suite à l'explosion, l'Airbus «s'est désagrégé dans les airs et tous les passagers ont péri presque instantanément à cause d'une forte baisse de la pression».
Le journal a également ajouté que le comité d'enquête de la Fédération de Russie envisageait de lancer des poursuites pénales en lien avec l'attentat, dont les auteurs présumés sont des extrémistes de «Daech» basés dans le Sinaï égyptien.
Source : agences et rédaction