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Deux journalistes syriens exilés «assassinés silencieusement» par «Daech»

Deux journalistes syriens exilés «assassinés silencieusement» par «Daech»
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Deux journalistes syriens qui relayaient les exactions commises par les extrémistes dans Raqqa ont été retrouvés décapités. Des assassinats revendiqués par «Daech» qui leur reproche leur conspiration avec «les croisés».

Informer tue. Surtout quand l’information consiste à relayer les atrocités perpétrées par «Daech». Deux activistes syriens en ont Deux journalistes syriens exilés «assassinés silencieusement» par «Daech»fait les frais dans le sud de la Turquie à  la fin du mois d’octobre.

Les corps d’Ibrahim Abdel Kader, 22 ans, et Fares Hammadi, 20 ans, ont été retrouvés par les autorités turques jeudi dernier, lacérés de coups de couteaux et décapités, à Urfa, ville turque au bord de la frontière syrienne. Leurs meurtres ont été revendiqués par «Daech», dans une vidéo postée par le groupe terroriste montrant les corps des deux jeunes hommes et expliquant qu’ils avaient été pris pour cible pour avoir «conspiré avec les croisés».

Des militants qui dénonçaient les atrocités commises à Raqqa

Ibrahim Abdel Qader était le co-fondateur du groupe «Raqqa is being slaughtered silently» (RBSS «Raqqa se fait assassiner silencieusement»). Composé de militants et de journalistes, ce groupe qui a reçu le prix de la liberté de la presse cette année, relaye, au moyen de vidéos et d’articles, les exactions et la propagande commises par les extrémistes à Raqqa, capitale autoproclamée du «califat». Fares Hammadi était, lui, un ancien membre du groupe qui avait décidé de se consacrer à une étude de la violation des droits humains sur l’ensemble de la Syrie. Les deux hommes s’étaient installés en Turquie après avoir dû fuir la Syrie, suite à des menaces de «Daech». La vidéo des extrémistes a ainsi fait savoir que tout apostat serait «assassiné silencieusement», allusion moqueuse au groupe d’activistes endeuillé.

Un faux déserteur serait à l’origine du double meurtre

Le double assassinat aurait été commis par un homme, Tlas Surur. Originaire de Raqqa, il avait emménagé à Urfa et contacté les deux syriens il y a un mois et demi. Il prétendait avoir déserté les troupes de «Daech» et vouloir joindre le mouvement. Il devient rapidement proche des jeunes hommes. Mystérieusement disparu après la mort des militants, il aurait donc été impliqué dans leur assassinat et aurait bénéficié de complicités.

Le frère d’Ibrahim déterminé à poursuivre son combat

Le frère d’Ibrahim, Ahmed, qui a reçu également des menaces de mort de la part des islamistes sur son portable (« Nous avons tué Ibrahim pour vous briser le cœur et nous nous occuperons de toi avec un autre couteau ») a fait savoir qu’il allait continuer son combat : « Je suis encore plus déterminé. Nous allons continuer jusqu’à ce que nous en ayons fini avec l’Etat islamique. C’est une promesse pour Ibrahim et pour toutes les victimes de Raqqa ».

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