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Migrants: la Slovénie envisage la construction d’une clôture en cas d’échec de l’UE

Migrants: la Slovénie envisage la construction d’une clôture en cas d’échec de l’UE
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La Slovénie, petit pays de la zone Schengen débordé par le flux de réfugiés, n'exclut plus la construction d'une clôture antimigrants si l'UE ne lui apporte pas un soutien suffisant au cours d'un sommet dimanche, a annoncé son Premier ministre, Miro Cerar.

«Nous envisageons également cette option, mais le moment n'est pas venu. Nous espérons toujours une solution Migrants: la Slovénie envisage la construction d’une clôture en cas d’échec de l’UE

européenne, mais si nous perdons espoir à ce niveau-là, si dimanche nous n'obtenons pas suffisamment, alors tout sera possible car nous aurons été laissés tout seuls», a-t-il déclaré à la télévision publique dans la nuit de jeudi à vendredi.

Le dirigeant centriste, jusqu'à présent opposé à une telle éventualité, a insisté sur le fait que la construction d'une clôture à sa frontière croate ne pourrait être envisagée qu'en dernier ressort, y compris pour des raisons opérationnelles.

«La frontière avec la Croatie est longue (670 km), ériger une clôture serait assez compliqué et même si elle est construite, il faudrait que la police et l'armée la gardent en permanence pour éviter qu'elle ne soit franchie illégalement».

La Slovénie espère obtenir, lors d'un mini-sommet UE-Balkans sur la crise des migrants dimanche à Bruxelles, une aide financière de 140 millions d'euros ainsi qu'une assistance logistique et humaine pour faire face au flux. Elle plaide aussi, en amont, pour un contrôle effectif de la frontière gréco-turque de l'UE, décidé par les Vingt-Huit mais qui tarde à prendre forme.

Vendredi matin, 47.510 migrants étaient entrés en Slovénie depuis le 17 octobre, date où le flux s'est détourné vers ce petit pays de deux millions d'habitants, à la suite de la fermeture par la Hongrie de sa frontière croate. Parmi eux, 9.339 sont arrivés au cours des dernières 24 heures.

Tenante de longue date d'une ligne dure dans ce dossier, la Hongrie voisine a d'ores et déjà fermé ses frontières serbe et croate à l'aide de clôtures.

Le chef de la diplomatie autrichienne, Sebastian Kurz, a souligné que les clôtures faisaient preuve de leur efficacité. «La question est de savoir si on en veut ou pas», a déclaré le ministre conservateur à la radio publique Ö1.

Il a par ailleurs mis en garde contre le projet de l'UE de laisser en partie à la Turquie le soin de contrôler le flux de migrants vers l'Europe. «L'UE dont protéger elle-même ses frontières extérieures», a-t-il souligné, relevant qu'elle ne devait «jamais se rendre dépendante des autres».

Juncker appelle Merkel à garder le "cap" malgré l'impopularité

De sa part, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a appelé la chancelière Angela Merkel, de plus en plus contestée en Allemagne sur sa politique d'accueil des migrants, à «ne pas se laisser dévier de son cap par les sondages».

«Il n'est pas ici question de popularité à court terme mais de la substance même de ce qui constitue la politique», a déclaré Juncker dans un entretien à paraître samedi dans les journaux du groupe de presse Funke-Mediengruppe, et dont des extraits ont été diffusés vendredi. Il a également appelé la dirigeante allemande à «ne pas se laisser dévier de son cap par les sondages».

Merkel fait face à une vague de mécontentement de plus en plus forte dans son propre camp conservateur pour sa politique de la main tendue aux réfugiés. Alors que l'Allemagne s'attend à recevoir en 2015 entre 800.000 et un million de migrants, plusieurs sondages ont également mis en évidence une érosion de la popularité de la chancelière. «Nous autres Européens devons montrer que nous sommes en mesure d'honorer notre promesse d'une responsabilité commune», a poursuivi Jean-Claude Juncker.

L'UE, confrontée à la pire crise migratoire depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, est divisée sur la façon de répondre aux flux de réfugiés. Mercredi, Juncker a convoqué à un mini-sommet dimanche à Bruxelles les dirigeants des pays du sud-est de l'UE, ainsi que de la Serbie et de la Macédoine, touchés par un afflux massif de migrants.

Source : agences et rédaction

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