Syrie: Merkel veut impliquer Assad pour résoudre le conflit

La chancelière allemande Angela Merkel a estimé jeudi qu'il fallait parler avec le président syrien Bachar al-Assad pour trouver une solution au conflit qui mine le pays et a provoqué l'exil de nombreux Syriens fuyant la guerre.
«Il faut parler avec de nombreux acteurs, et cela implique (Bachar al) Assad, mais il y en a d'autres», a déclaré la chancelière allemande à la fin d'un sommet extraordinaire des 28 à Bruxelles, consacré à la crise migratoire en Europe.
Il faut parler «non seulement avec les Etats-Unis, la Russie, mais aussi avec les partenaires régionaux importants, l'Iran, des pays sunnites comme l'Arabie saoudite», a plaidé Mme Merkel.
Huit millions de Syriens sont actuellement déplacés dans leur propre pays, tandis que quatre autres millions sont réfugiés en Turquie, au Liban et en Jordanie où ceux-ci vivent des conditions particulièrement difficiles, le financement international pour leur venir en aide s'étant réduit ces derniers mois.
Egalement interrogé sur le conflit syrien, le président français François Hollande a répété que «l'avenir de la Syrie ne peut pas passer par Bachar al-Assad».
«Il ne peut y avoir de transition réussie qu'avec son départ», a-t-il insisté lors d'une conférence de presse après le sommet européen.
Mardi, lors d'une visite en Grande-Bretagne, M. Hollande s'était entendu avec le Premier ministre David Cameron «sur la nécessité de dynamiser le processus politique» en Syrie, alors que Damas venait de recevoir de la Russie des avions de combat et de nouvelles armes pour lutter contre le groupe terroriste «Daech». Selon eux, «une bonne partie de la réponse à la crise des réfugiés doit être une solution à la situation en Syrie».
François Hollande a insisté sur ce point mercredi en appelant à l'organisation d'une nouvelle conférence de l'ONU sur la Syrie, à la suite de celles de janvier 2012 et février 2013, dites de «Genève I et II».
Ces conférences avaient échoué, en raison notamment de désaccord sur le maintien à son poste de Bashar al Assad, défendu avec force par la Russie et l'Iran.
«Nous aurons sans doute encore à accentuer notre pression de façon à ce que les vols de reconnaissance que nos avions font en ce moment puissent, si nous avons des cibles, des objectifs, être traduits le moment venu par des frappes», a affirmé le chef de l'Etat français..
M. Hollande a ouvert la voie à des frappes françaises en Syrie le 7 septembre, tout en excluant une intervention terrestre.
Source : AFP et rédaction
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