Al-Moallem depuis Téhéran: la lutte contre «Daech» doit inclure Damas

Le pouvoir syrien soutiendra les initiatives contre l'organisation terroriste «Daech» si elles sont coordonnées avec Damas, a affirmé mercredi 5 août le ministre syrien des Affaires étrangères. A défaut, il les considérera «comme une atteinte à la souveraineté syrienne», ajoute Walid al Moualem, cité par la télévision publique syrienne.

Le chef de la diplomatie syrienne s'exprimait lors d'une visite en Iran, où il est arrivé mardi pour des entretiens avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif devant notamment porter sur la situation au Moyen-Orient, a rapporté l'agence officielle Irna.

M. Mouallem a évoqué avec les responsables iraniens les relations bilatérales, la situation régionale et internationale, a ajouté Irna.

La visite de M. Mouallem intervient alors que le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient, se trouve à Téhéran où il a eu des entretiens avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdolahian, à propos de la situation en Syrie et dans la région.

L'Iran continuera, comme par le passé, à soutenir ses alliés régionaux, comme les gouvernements légitimes d'Irak ou de Syrie, et la Résistance islamique au Liban a assuré de son côté Ali Akbar Velayati, conseiller du leader de la Révolution islamique en Iran pour les affaires internationales.

Lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères serbe en visite à Téhéran, il a critiqué les Etats-Unis et certains réactionnaires dans la région, comme les Saoudiens, qui veulent renforcer leurs ingérences dans la région, a rapporté Irna.

M. Velayati a ainsi dénoncé la formation de «rebelles» syriens par les Etats-Unis: Les Américains forment des terroristes dans les pays voisins de la Syrie et les soutiennent alors qu'ils ne font que massacrer des innocents. Il s'est en outre dit surpris par le fait que les Etats-Unis aient récemment averti que leurs avions interviendraient contre le gouvernement syrien.

Lundi, la Maison Blanche avait laissé planer la menace de frappes aériennes contre les forces gouvernementales en Syrie. Un porte-parole avait ainsi prévenu que la Syrie ne devait pas interférer avec les actions des forces rebelles formées par les Américains pour combattre le groupe terroriste «Daech». A défaut de quoi, des mesures supplémentaires pourraient être prises pour les protéger.

La décision, prise par le président Barack Obama, a été critiquée à Moscou, où le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a estimé que tout soutien à des opposants au président syrien revenait à contrecarrer la lutte de Damas contre «Daech».

Sources : agences et rédaction