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L’Egypte va se doter d’une loi antiterroriste controversée

L’Egypte va se doter d’une loi antiterroriste controversée
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Confronté à des attentats terroristes meurtriers sans précédent, le pouvoir égyptien veut promulguer une nouvelle loi antiterroriste qui, selon ses détracteurs, consacre l'impunité de la police, censure la presse et porte atteinte aux libertés.

Experts et défenseurs des droits de l'Homme dénoncent un texte répressif qui devrait êtreL’Egypte va se doter d’une loi antiterroriste controversée promulgué dans la semaine par le chef de l'Etat Abdel Fattah al-Sissi.

«C'est une catastrophe de voir l'Etat promulguer une telle loi dans un climat chargé de revanche», déplore Gamal Eid, qui dirige l'ONG égyptienne Arabic Network for Human Rights Information.

L'article 33 du projet de loi préconise une peine de deux ans de prison au minimum pour publication «de fausses informations sur des attaques terroristes qui contredisent les communiqués officiels».

Par ailleurs, le projet de loi préconise la peine de mort pour les personnes coupables d'avoir créé, dirigé ou financé une organisation «terroriste», une peine de cinq ans de prison est prévue pour quiconque utilise les réseaux sociaux ou internet pour promouvoir le «terrorisme».

Confiscation des libertés publiques


Le ministre de la Justice Ahmed al-Zind a expliqué que cet article était notamment motivé par la couverture médiatique des attaques terroristes commises par «Daech» la semaine dernière dans le Sinaï.

Le porte-parole de l'armée avait fait état de 21 soldats tués et plus d'une centaine de terroristes abattus lors des combats.

«Le gouvernement a le devoir de protéger les citoyens des fausses informations», a précisé M. Zind, soulignant qu'il ne fallait pas y voir «une restriction de la liberté de la presse».

Le syndicat des journalistes a aussitôt dénoncé la «censure» du pouvoir, jugeant que «la lutte contre le terrorisme ne se fait pas avec la confiscation des libertés publiques».

La loi supprime aussi pour les affaires de «terrorisme» une des deux procédures d'appel successives devant la Cour de cassation prévues dans le droit égyptien, pour n'en maintenir qu'une seule.

«Nous n'allons pas attendre 5 ou 10 ans pour juger les gens qui nous tuent», s'était emporté Al-Sissi lors des funérailles du procureur général.

Source : AFP et rédaction

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