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Accord sur le nucléaire: les républicains du Congrès US toujours «sceptiques»

Accord sur le nucléaire: les républicains du Congrès US toujours «sceptiques»
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Malgré les avertissements du président américain Barack Obama, après l’accord-cadre conclu jeudi à Lausanne entre les grandes puissances et Téhéran, les républicains du Congrès US ont exprimé jeudi leur «scepticisme» et annoncé qu'ils «persisteraient à demander un droit de regard sur tout accord final sur le nucléaire iranien».

«Les paramètres d'un accord final représentent un écart inquiétant par rapport aux objectifs initiaux de la Maison Blanche», a déclaré le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner, dans un communiqué, avant de se dire particulièrement inquiet à la perspective d'une levée à court terme des sanctions.

«Le Congrès doit avoir le droit d'examiner totalement les détails de tout accord, avantAccord sur le nucléaire: les républicains du Congrès US toujours «sceptiques»
que les sanctions ne soient levées», a-t-il dit.

Une proposition de loi, dite Corker-Menendez, doit faire l'objet d'un vote à la commission des Affaires étrangères du Sénat le 14 avril, quand le Congrès reviendra de congés.

La loi forcerait Barack Obama à donner 60 jours au Congrès pour examiner et éventuellement bloquer, par un vote, tout accord nucléaire.

La Maison Blanche refuse cette approche et estime que l'engagement de l'exécutif suffit, et que l'immixtion du Congrès risque de créer un précédent. Mais les républicains sont unis derrière cette stratégie et ont réussi à convaincre un nombre notable de démocrates.

Le président républicain de la commission, Bob Corker, a confirmé qu'il ne reporterait pas le vote du 14 avril. «Il est important d'attendre de voir les détails spécifiques de l'annonce d'aujourd'hui», a-t-il déclaré. Mais «je suis certain que le vote sera très largement en faveur» de sa loi, a-t-il prévenu.

Son partenaire démocrate, Robert Menendez, a réitéré son soutien, dans un communiqué au ton certes mesuré.

A l'inverse, des républicains très hostiles à tout accord avec Téhéran ont rejeté l'entente annoncée jeudi, au motif que l'Iran conservera une capacité d'enrichissement, de recherche et développement, et son installation souterraine de Fordo.

Le sénateur Marco Rubio, probable candidat à la présidentielle de 2016, a évoqué «une erreur colossale».

Deux de ses rivaux probables, Jeb Bush et Scott Walker, ont dénoncé des concessions américaines excessives.

«L'Iran n'est pas obligé de dévoiler ses activités militaires passées et la plupart des clauses de l'accord expireront dans un avenir proche», a dit Jeb Bush.

Le président américain a exhorté les parlementaires à ne pas s'opposer au processus diplomatique en cours. «Si le Congrès tue cet accord, sans se fonder sur des analyses d'experts et sans proposer d'autre solution raisonnable, alors les Etats-Unis seront accusés d'avoir fait échouer la diplomatie», a-t-il déclaré.

La Maison Blanche devrait commencer un siège du Congrès pour convaincre les élus.

Anticipant un débat qui s'annonce difficile, le chef des démocrates du Sénat, Harry Reid, a adressé un conseil à ses collègues: «Dans les prochains jours et prochaines semaines, nous devons tous respirer un grand coup, examiner les détails et laisser le temps à ce processus extrêmement important de se développer».

Source: agences et rédaction

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