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Un bombardement missile sur Baabda au 10e anniversaire de la Libération (Assafir)

Un bombardement missile sur Baabda au 10e anniversaire de la Libération (Assafir)
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Article d'Edmond Saab/ "Assafir"
(Traduit)

Dans un article commentant les derniers propos du chef du comité exécutif des FL Samir Geagea critiquant le président de la République Michel Sleimane l'écrivain et l'analyste politique Edmond Saab a écrit dans le colonnes du Quotidien "Assafir" le suivant:
 
"Il n'était pas surprenant qu'en pleine commémoration du 10e anniversaire de la Libération, cette grande prouesse de la résistance au Sud et dans la Bekaa Ouest, que Samir Geagea, chef du comité exécutif des forces libanaises et son ancien chef d'état major à l'époque de l'invasion israélienne du Liban, lance un missile contre le chef d'état Michel Sleimane en disant "qu'il ne représente plus tous les Libanais qui l'ont choisi à l'unanimité le 25 mai 2008 ayant joui d'un soutien arabe et international sans précédent, et qu'il représente aujourd'hui une partie qui soutient la résistance".
Cependant Geagea a évité de viser le Hezbollah et son arme qu'il a déjà bien attaqués avant la relance du dialogue sur la stratégie défensive et la décision de garder la question d'arme au sein du comité de dialogue pour éviter un mauvais signal que pourrait fournir aux israéliens toute position opposante à cette arme.
Geagea a en fait ouvert le feu sur le président Sleimane peu après son interview accordée à la chaîne de Hezbollah "al-Manar" à la veille de la fête de libération. Dans son interview Sleimane a mis en garde contre "les tentatives israéliennes de semer la zizanie au Liban et entre les Libanais afin de les diviser entre favorables et non favorables au conflit avec "Israël".
C'est un point très important dont la signification est bien réalisée par l'ancien commandant en chef de l'armée qui s'est dirigé vers le Sud après avoir prêté serment en tant que jeune officier en 1970 occupant ainsi un avant-poste de l'armée au village de "Labbouna", ce village auquel il est revenu suite à la guerre de 2006 avec le retour de l'armée au Sud pour la première fois après 35 ans.
Il a même miraculeusement échappé à la mort en 1993 après un bombardement aérien israélien de sa voiture dont il venait de descendre quelques moments avant le raid.
En vertu des nombreuses expériences qu'ont témoignées les libanais et spécialement les chrétiens parmi eux, le président connait bien également, que certains considèrent qu'"Israël" est un facteur d'équilibre dans la région et que sa force et son arrogance forment une garantie de défense pour les minorités chrétiennes contre l'augmentation des nombres des musulmans et le fondamentalisme islamique fondé sur la violence dans son "Jihad" contre "les incroyants, les hérétiques et les polythéistes".
Le président se souvient toujours de ce qu'est-arrivé aux chrétiens dans la guerre de montagne au cours de laquelle les israéliens ont conspiré avec certaines armées qui confrontaient les FL.
A l'époque, Ariel Sharon, ministre israélien de "défense" en 1982 a menacé les chrétiens suite à la réunion orageuse qui l'a joint aux piliers du "Front Libanais" dans la résidence de cheikh Pierre Gmayel à Ashrafiyeh fin Janvier 1983.
Là Sharon s'est adressé à Cheikh Pierre Gmayel en lui disant "quand je vous ai avertis du danger de l'entrée de l'armée israélienne en 1982 vous avez montré votre enthousiasme et affirmé que vous nous soutenez".
Cheikh Pierre répondit "c'est vrai que j'ai dit que nous sommes avec vous, mais je n'ai jamais dit que nous sommes contre les arabes".  C'est là que Sharon a réalisé les différents comptes, il s'est donc fâché, et a cassé la barrière en bois entre le salon et la porte d'entrée, demandant à Pierre Gmayel d'arracher les photos de Bachir collées sur le mur et de dire adieu au Liban" (Extrait du livre "Malédiction d'un Pays" de Karim Bakradouni. Page 51).
… Et puis la résistance a parvenu à chasser les israéliens et à rendre le Liban.
Nous nous disons non surpris par le missile de Geagea car c'est bien  le patriarche  maronite le cardinal Nasrallah Boutros Sfeir qu'il l'a précédé en ciblant le président donnant ainsi le feu vert pour l'attaquer et se douter de la validité de ses positions.
C'est lui qui a dit, de retour de la jordanie le 9 mais, que la position du président soutenant la résistance a ses propres raisons, voulant dire que le président n'est pas libre dans ses positions.
Il serait mieux si le patriarche se comporte d'une façon modeste et  s'intéresse à un pays où les maronites affiliés à son église sont chargés via leur direction de l'armée, de défendre le liban, et ceci en invitant les quatres derniers commandants en chef de l'armée qui sont les généraux Michel Aoun, Emile Lahoud, Michel Sleimane et Jean Kahwaji et autres à une réunion à Bkerké pour se rassurer de l'immunité du pays et la validité de la position prise à l'égard de la résistance, et pour leur interroger sur les meilleurs moyens pour défendre le Liban en cas d'une agression israélienne au lieu de se faire un chef d'état-major et un planificateur stratégique qui nous rappelle la question de Staline durant la deuxième guerre mondiale s'interrogeant sur le nombre de l'armée du Vatican pour qu'il prenne en considération le Pape.
Malheureusement le Ptriarche a donné le feu vert pour cibler le président dans l'affaire de la résistance après que lui, Geagea et autres ont pris en charge de le défendre contre les critiques de certains anciens opposants.
La question qui s'avère lancinante: manque-il plus d'érosion et fragmentation dans les rangs des chrétiens devenus un exemple.
En plus nous nous demandons où le président Sleimane a-t-il commis une erreur et violé son serment, comme a dit Geagea.
On dirait que si Geagea a le droit de montrer sa peur de l'arme de Hezbollah notamment après la nouvelle équation des missiles anti-navires de guerre qu'a déclarée Sayed Nasrallah, les paroles du président semblent rassurantes, et viennent s'additioner à la rassurance du président américain Barak Obama lors de son entretien avec le premier ministre Saad Hariri à la Maison Blanche.
……
Bref où le président a-t-il commis une erreur pour se transformer en un "impartial" et perdre la confiance de certains chrétiens et même certains musulmans qui ont préféré, comme aux journées des milices, qu'un chrétien maronite répond au président chrétien maronite au lieu de le faire un député de Beyrouth voulant éviter un problème avec la résistance. Ce même député est bien chargé de "missions impossibles" dont la dernière la critique du ministre de l'intérieur Ziad Baroud et la menace de son future politique quand ce dernier a commenté le taux faible de participation aux municipales de Beyrouth.
La justice exige de dire que le président Michel Sleimane est un symbole national, et il n'y a aucun doute de sa sincérité et son dévouement au Liban. Et ceci le connaissent bien le patriarche en lui-même et les autres "généraux" de la paroisse.

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