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Le compte Twitter de l’armée américaine piraté par «Daech»

Le compte Twitter de l’armée américaine piraté par «Daech»
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Des pirates informatiques se réclamant du groupe terroriste «Daech» ont brièvement pris le contrôle lundi 12 janvier des comptes Twitter et YouTube du commandement de l'armée américaine au Moyen-Orient et en Asie Centrale (US Central Command, Centcom) basé en Floride. La mouvance a publié ce qu'elle dit être des données secrètes de l'armée américaine. Le piratage a duré 30 minutes, selon le Pentagone.

«Au nom de Dieu, le très bienveillant, le très miséricordieux, le Cyber Califat continue son cyberdjihad», peut-on lire sur le compte Twitter du CentCom, lequel a confirmé le piratage de son compte, suspendu peu après.

Au moment de l'attaque, le compte Twitter du Centcom affichait une bannière noire et blanche,Le compte Twitter de l’armée américaine piraté par «Daech» avec l'image d'un combattant masqué et les mots «CyberCaliphate» et la mention «I love you Isis» (acronyme américain de Daech, ndlr). «L'EI est déjà là, nous sommes dans vos ordinateurs, dans chaque base militaire américaine», écrivaient par exemple les pirates. Les messages comportaient aussi des documents ayant l'apparence de documents officiels, comme une liste d'adresses personnelles d'officiers américains.

Le groupe a également publié une série de documents, accompagnés de la mention «soldats américains, nous arrivons, prenez garde». Parmi ces derniers se trouvent des présentations PowerPoint détaillant des plans militaires concernant la Chine et la Corée du Nord. Ces documents datent cependant de 2002, et une grande partie des documents publiés étaient librement accessibles en ligne.

Le compte Twitter de l’armée américaine piraté par «Daech»En revanche, le groupe a également rendu public un dossier contenant trois documents semblant émaner des ressources humaines de l'armée américaine, et qui contiennent des données personnelles sur des généraux, en activité ou à la retraite, dont des adresses postales. Ils n'étaient a priori pas publics, mais ne sont pas classés secret défense.

Le détournement des deux comptes de l'armée américaine a eu lieu alors que le président Barack Obama dévoilait un nouveau plan de lutte contre la cybercriminalité, dont la principale mesure est de rendre obligatoire pour les entreprises le fait de révéler à leurs clients le fait qu'elles aient été touchées par une attaque informatique.

L'armée américaine a reconnu lundi soir que «certains de ces documents proviennent de sites protégés par mots de passe». «Il faut travailler pour l'armée ou disposer d'une carte d'accès pour accéder à ces documents», a expliqué une porte-parole. Ces documents étaient donc accessibles uniquement à des soldats ou à des contractuels de l'armée. Toutefois, dans un communiqué, le commandement américain a fait savoir qu'aucune information classifiée n'avait été postée.

Source : agences et rédaction

 

 

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