Ukraine: Washington utilise le conflit pour renforcer son influence en Europe

Les Etats-Unis se servent du conflit en Ukraine pour renforcer leur influence en Europe, a déclaré mardi soir le premier ministre hongrois Viktor Orban dans une interview accordée à une chaîne de télévision locale.
«Une nouvelle ère a commencé lorsque les Etats-Unis se sont mis non seulement à s'ingérer mais aussi à prendre une part active dans la politique intérieure des pays d'Europe centrale», a indiqué le chef du gouvernement hongrois.
Selon lui, ceci est lié «au conflit en Ukraine, ainsi qu'aux négociations entre les USA et
l'UE au sujet de la zone de libre-échange».
«Les Etats-Unis veulent nous impliquer dans un conflit qui s'avèrera très néfaste pour nous. Une ambiance de "guerre froide" commence à voir le jour entre les Etats-Unis et la Russie, mais nous (la Hongrie) ne voulons pas y prendre part», a souligné M. Orban.
Par ailleurs, les négociations de paix entre Kiev et les rebelles prorusses doivent reprendre mercredi à Minsk. Une information annoncée lundi par le président ukrainien Petro Porochenko, et confirmée finalement mardi par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les prorusses et les autorités bélarusses.
Entrée dans l’Otan
Cette session de pourparlers de paix intervient alors que de nouvelles tensions ont surgi entre Kiev et Moscou.
Le Parlement ukrainien dominé par les pro-Occidentaux a en effet voté mardi à une vaste majorité de 303 députés, avec seulement huit voix contre, en faveur d’un projet de loi abolissant son statut de pays non-aligné.
Réintroduit en 2010 par Viktor Ianoukovitch, alors président, ce statut signifiait que
cette ex-république soviétique s’abstenait de rejoindre tout bloc militaire.
Le président ukrainien Petro Porochenko, qui va promulguer ce texte, avait expliqué sa nécessité par l'«agression militaire russe contre l’Ukraine». Face à l'«annexion illégale» par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars et l'«intervention militaire russe» dans l’est de l’Ukraine, l’Etat doit «rechercher des garanties plus efficaces pour (...) la sécurité et l’intégrité territoriale» du pays, souligne la note d’analyse accompagnant le projet de loi.
Moscou contrainte de «réagir»
Si le parcours de l’Ukraine en vue d’une entrée dans l’Otan s’avère ardu et le vote de mardi reste largement symbolique, Moscou a d’ores et déjà menacé de «réagir».
«De facto, il s’agit d’une demande d’adhésion à l’Otan, ce qui transforme l’Ukraine en un adversaire militaire potentiel de la Russie» qui sera contrainte de «réagir», a ainsi estimé le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part considéré la décision de l’Ukraine «absolument contre-productive» et ne fera qu'«exacerber le climat de confrontation».
Source: agences et rédaction
«Une nouvelle ère a commencé lorsque les Etats-Unis se sont mis non seulement à s'ingérer mais aussi à prendre une part active dans la politique intérieure des pays d'Europe centrale», a indiqué le chef du gouvernement hongrois.
Selon lui, ceci est lié «au conflit en Ukraine, ainsi qu'aux négociations entre les USA et

«Les Etats-Unis veulent nous impliquer dans un conflit qui s'avèrera très néfaste pour nous. Une ambiance de "guerre froide" commence à voir le jour entre les Etats-Unis et la Russie, mais nous (la Hongrie) ne voulons pas y prendre part», a souligné M. Orban.
Par ailleurs, les négociations de paix entre Kiev et les rebelles prorusses doivent reprendre mercredi à Minsk. Une information annoncée lundi par le président ukrainien Petro Porochenko, et confirmée finalement mardi par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), les prorusses et les autorités bélarusses.
Entrée dans l’Otan
Cette session de pourparlers de paix intervient alors que de nouvelles tensions ont surgi entre Kiev et Moscou.
Le Parlement ukrainien dominé par les pro-Occidentaux a en effet voté mardi à une vaste majorité de 303 députés, avec seulement huit voix contre, en faveur d’un projet de loi abolissant son statut de pays non-aligné.
Réintroduit en 2010 par Viktor Ianoukovitch, alors président, ce statut signifiait que

Le président ukrainien Petro Porochenko, qui va promulguer ce texte, avait expliqué sa nécessité par l'«agression militaire russe contre l’Ukraine». Face à l'«annexion illégale» par Moscou de la péninsule ukrainienne de Crimée en mars et l'«intervention militaire russe» dans l’est de l’Ukraine, l’Etat doit «rechercher des garanties plus efficaces pour (...) la sécurité et l’intégrité territoriale» du pays, souligne la note d’analyse accompagnant le projet de loi.
Moscou contrainte de «réagir»
Si le parcours de l’Ukraine en vue d’une entrée dans l’Otan s’avère ardu et le vote de mardi reste largement symbolique, Moscou a d’ores et déjà menacé de «réagir».
«De facto, il s’agit d’une demande d’adhésion à l’Otan, ce qui transforme l’Ukraine en un adversaire militaire potentiel de la Russie» qui sera contrainte de «réagir», a ainsi estimé le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev.
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a pour sa part considéré la décision de l’Ukraine «absolument contre-productive» et ne fera qu'«exacerber le climat de confrontation».
Source: agences et rédaction
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