1 000 extrémistes étrangers se rendent en Syrie chaque mois

Les bombardements quotidiens menés par les forces américaines et leurs alliés contre les extrémistes en Syrie et en Irak ne dissuadent pas les étrangers d'aller se battre, mais ils ne provoquent pas non plus une «vague d'indignation» prompte à en encourager davantage à prendre les armes, souligne le quotidien, qui cite des responsables du renseignement.
«Le flot de combattants qui se rendent en Syrie reste constant, leur nombre total continue donc à augmenter», relève un des responsables qui s'exprime sous le couvert de l'anonymat.
Selon la communauté américaine du renseignement, plus de 16 000 combattants étrangers se trouveraient à l'heure actuelle en Syrie, rapporte le Washington Post. Et, à en croire les dernières estimations, les raids aériens ont tué environ 460 miliciens de «Daech» en Syrie et 60 combattants du Front al-Nosra, un groupe extrémiste affilié à al-Qaida.
Parallèlement, le quotidien britannique The Guardian a mis en garde, citant un rapport de l'ONU, contre un afflux sans précédent de combattants étrangers en Syrie et en Irak.
Depuis 2010, le nombre d'extrémistes étrangers présents en Irak en Syrie est «plusieurs fois supérieur à celui des combattants étrangers recensés entre 1990 et 2010 en Syrie/Irak.
«Il y a des exemples de combattants terroristes étrangers venant de France, de Russie et du Royaume-Uni» et au total de 80 pays, dont certains n'ont «pas connu par le passé de problèmes liés à Al-Qaïda», ajoute le rapport.
Le rapport insiste toutefois sur le danger que pourraient représenter ces extrémistes une fois rentrés dans leur pays d'origine, une menace qui a poussé plusieurs pays, comme le Royaume-Uni ou la France, à prendre des mesures pour renforcer leur détection et empêcher leur départ vers l'Irak et la Syrie.
La commission du Conseil de sécurité souligne également, selon le Guardian, l'efficacité des méthodes de recrutement «cosmopolite» du groupe «Daech», qui tire profit des réseaux sociaux là où la communication dogmatique d'Al-Qaïda pouvait «refroidir les aspirants jihadistes».
Source : agences et rédaction
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