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Uruguay: le candidat de gauche contraint à un 2e tour pour la présidentielle

Uruguay: le candidat de gauche contraint à un 2e tour pour la présidentielle
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Les Uruguayens ont placé dimanche en tête le candidat de gauche et ancien président Tabare Vazquez pour succéder à l’atypique José Mujica mais ont privé le Frente Amplio au pouvoir de majorité parlementaire, malgré une décennie de prospérité économique.

Les sondages de sortie des urnes accordent entre 44% et 46% des suffrages au candidat du Frente Amplio (FA, gauche), Tabaré Vazquez, suivi de Luis Lacalle Pou (Parti National, centre-droite), avec 31% à 34% des voix, selon les instituts Equipos Mori, Factum et Cifra.

Le candidat du Parti Colorado (conservateur), Pedro Bordaberry, recueillerait pour sa part environ 14% des voix, contre 3% au représentant du Parti indépendant (PI,Uruguay: le candidat de gauche contraint à un 2e tour pour la présidentielle
gauche).

Ces résultats, conformes aux enquêtes réalisées avant le scrutin, privent toutefois le Frente Amplio de majorité parlementaire et le contraindra à des alliances, notamment avec le PI.

«Nous espérons le meilleur, mais les gens décideront», avait déclaré au moment de voter M. Vazquez, un cancérologue respecté de 74 ans, premier président du gauche du pays entre 2005 et 2010.

Au total, 2,6 millions d’électeurs de ce pays de 3,3 millions d’habitants étaient appelés à choisir, outre leur président, les 30 sénateurs et 99 députés du parlement.

Les électeurs se prononçaient également par référendum sur l’abaissement à 16 ans de l’âge de responsabilité pénale des criminels, mais aucun résultat partiel n’était disponible en milieu de soirée.

Entouré de ses partisans, le président José Mujica a été l’un des premiers à voter dans le quartier populaire de Cerro (ouest de Montevideo), sous l’objectif notamment d’une équipe du réalisateur Emir Kusturica qui tourne un documentaire sur l’ex-guérillero de 79 ans.

L’élection «n’est pas une guerre, c’est une étape importante, mais le pays va continuer à aller de l’avant», a déclaré le président, qui devra laisser la présidence à son successeur le 1er mars 2015.

L’enjeu du Parlement

Le 30 novembre, M. Vazquez affrontera donc un jeune député de 41 ans, issu d’une grande famille de la politique et auteur d’une campagne électorale dynamique qui a fait souffler un vent de fraîcheur sur le paysage politique local.

Pour espérer l’emporter, M. Lacalle Pou devra toutefois faire le plein des voix de Pedro Bordaberry, fils de l’auteur du coup d’Etat qui avait mené à l’instauration d’une dictature militaire (1973-1985).

«Nous sommes très heureux de la campagne», s’était félicité dimanche M. Lacalle Pou peu avant de voter.

Au-delà de la succession de «Pepe» Mujica, qui a conquis la planète avec son mode de vie modeste qui lui a valu le surnom de «président le plus pauvre du monde» et ses discours anticonsuméristes, l’autre enjeu du scrutin résidait dans les législatives.

Malgré son bilan plutôt positif, avec une croissance du PIB de 4,4% en 2013 - 11e année consécutive de hausse -, un chômage autour de 6% et une pauvreté divisée par trois entre 2006 et 2013, le Frente Amplio semble perdre sa majorité au Congrès.

Le bilan du gouvernement de Jose Mujica pêche effectivement sur la sécurité, l’éducation ou l’inflation (environ 10% par an), thèmes auxquels sont sensibles les classes moyennes, largement majoritaires.

Source: agences et rédaction

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