A kobané, un terroriste américain tué, une femme à la tête des combattants kurdes

Un extrémiste de nationalité américaine combattant dans les rangs du soi-disant "Etat islamique" (EI ou Daech) a été tué dimanche 12 octobre dans des combats à Kobane, ville à majorité kurde située à la frontière entre la Syrie et la Turquie, a rapporté la chaîne de télévision panarabe al-Mayadeen.
Ce combattant, connu sous le nom d'Abou Mouhammad al-Amriki, était un chef de "Daech", a rapporté la chaîne de télévision, sans donner davantage de détails.

Les combats font rage à Kobane depuis le lancement d'une offensive dévastatrice par "Daech" dans cette ville il y a plus de trois semaines. La coalition antiterroriste dirigée par les Etats-Unis a frappé ces derniers jours des positions du groupe extrémiste autour de Kobane, sans toutefois parvenir à endiguer l'afflux des extrémistes vers la ville.
"Daech" a attiré des centaines de combattants étrangers, suscitant l'inquiétude des pays européens et des Etats-Unis face à la menace que ces combattants occidentaux radicalisés pourraient présenter dans leurs propres pays. Selon de récentes informations, plus de 100 Américains ont tenté de rejoindre diverses bandes terroristes opérant en Syrie.
Toujours à Kobané, une femme est à la tête des combattants kurdes dans leur bataille contre les miliciens de "Daech". "Mayssa Abdo, connue sous son nom de guerre de Narine Afrine, est aux commandes des YPG à Kobané aux côtés de Mahmoud Barkhodan", a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur du soi-disant "Observatoire syrien des droits de l'Homme" (OSDH).
Comme il est d'usage pour les combattants kurdes, Mayssa porte un pseudonyme, en l'occurrence celui de sa région natale d'Afrine, un bastion kurde situé comme Kobané dans la province septentrionale d'Alep. "Ceux qui la connaissent disent qu'elle est cultivée, intelligente et flegmatique. Elle est soucieuse du mental des combattants et s'intéresse de près à leurs problèmes", affirme de son côté Mustefa Ebdi, un militant kurde originaire de Kobané.
De nombreuses femmes combattantes
A 40 ans, Mayssa Abdo mène la bataille au côté de Mahmoud Barkhodan (Mahmoud le "résistant", en kurde). La présence de femmes parmi les forces kurdes n'est pas un phénomène nouveau. Les rebelles du PKK, qui ont pris les armes en Turquie en 1984 pour créer un Etat kurde indépendant avant d'entamer des négociations de paix avec Ankara il y a deux ans, comptent de longue date des femmes dans leurs rangs. Ses combattantes ont connu une notoriété mondiale dans les années 1990, notamment en menant des opérations suicide.

Le 5 octobre, la combattante kurde Dilar Gencxemis, identifiée par son mouvement sous le nom de guerre d'Arin Mirkan, s'est suicidée en provoquant celle de dizaines d'extrémistes aux abords de Kobané. Elle était la première kamikaze kurde recensée depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.
Les YPG sont le principal groupe kurde syrienn et la branche armée du Parti de l'Union démocratique (PYD), le plus important parti politique kurde en Syrie.
Source : agences et rédaction
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