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Syrie: combats de rue à Kobané et nouvelles frappes

Syrie: combats de rue à Kobané et nouvelles frappes
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Des combats de rue opposaient mardi 7 octobre les forces kurdes aux extrémistes dans plusieurs quartiers de Kobané, la ville syrienne en passe de tomber aux mains du soi-disant «État islamique» (EI ou Daech) malgré les frappes de la coalition jugées insuffisantes par les Kurdes.

Trois semaines après avoir lancé leur offensive sur Kobané (Aïn al-Arab en arabe), les miliciens de «Daech» ont réussi à entrer dans cette ville stratégique kurde à la frontière de la Turquie. Ils ont d'abord pris lundi trois quartiers de l'est avant d'étendre mardi les combats au sud et de l'ouest face à des combattants kurdes moins nombreux et moins bien armés qu'eux.

Les avions de la coalition dirigée par les États-Unis ont de nouveau frappé mardi matin des positions tenues par «Daech» dans le sud-ouest de Kobané, selon une journaliste de l'AFP positionnée à la frontière turque toute proche.

S'ils réussissaient à conquérir entièrement Kobané, la troisième ville kurde de Syrie, les extrémistes s'assureraient le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

La ville a été vidée ces dernières semaines de la majorité de ses habitants, qui craignent les représailles des extrémistes qui sèment la terreur dans les régions sous leur contrôle en Syrie mais aussi en Irak, où ils commettent viols, des exécutions et persécutions.

«Jusqu'au dernier» Kurde

Un militant contacté par l'AFP, Mustafa Ebdi, a confirmé que des avions de coalition avaient frappé dans la nuit des positions de «Daech». Mais, a-t-il souligné, ces bombardements ont eu peu d'impact sur l'avancée des extrémistes, qui ont planté les drapeaux noirs de «Daech» à une centaine de mètres à l'est et au sud-est de Kobané.
Néanmoins, a-t-il dit, «les combattants kurdes restent optimistes. Ils ne possèdent que des armes légères mais ils connaissent la géographie de Kobané par cœur. Ils défendront leur ville jusqu'au dernier d'entre eux».
Un responsable kurde Idriss Nahsen a aussi déploré que les raids «soient insuffisants pour battre les terroristes au sol», réclamant «armes et munitions».

Une attaque suicide kurde

Dimanche, pour tenter de repousser les assauts extrémistes qui assiègent la ville, une combattante de 20 ans avait mené un attentat suicide contre «Daech» à la limite est, provoquant la mort de «dizaines» d'extrémistes, selon des sources kurdes.
Il s'agit de la première kamikaze kurde recensée depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011. «Si nécessaire, tous les combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) suivront son exemple», a averti son mouvement.

Des centaines de morts dans les deux camps


Lancée le 16 septembre, l'offensive de «Daech» pour prendre Kobané a déjà fait des centaines de morts dans les deux camps. Selon un bilan fourni mardi par le soi-disant «Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH)», plus de 400 personnes, en grande majorité des combattants kurdes et des terroristes.
«Au moins 20 civils, 219 jihadistes de l'EI et 173 combattants kurdes et leurs alliés ont été tués» dans cette bataille, a précisé l'OSDH.
Selon cette ONG, le bilan est sans doute bien supérieur, car les deux parties en conflit essaient de cacher leurs pertes et les secteurs théâtres de combats sont difficilement accessibles.

L'exode continue


L'offensive extrémiste a également poussé à la fuite de quelque 300 000 habitants, dont 180 000 ont trouvé refuge en Turquie.
Selon un responsable local de Suruc, la ville turque la plus proche de Kobané, quelque 700 personnes ont franchi dans la nuit la frontière pour se réfugier en Turquie, aussi bien des civils que des combattants des YPG.
Kobané comptait avant le conflit en Syrie déclenché en mars 2011, quelque 70 000 habitants mais un nombre égal de personnes s'y étaient réfugiées ces dernières années.

Source : agences

 

 

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