Ukraine: Merkel arrive à Kiev en pleine escalade avec Moscou

La chancelière allemande Angela Merkel est arrivée samedi à Kiev. Les camions du convoi de l'aide de Moscou, dont le passage en force a déclenché vendredi la colère de la communauté internationale, sont tous rentrés samedi en Russie. À Donetsk, d'intenses bombardements se poursuivent.
Au moment de l'arrivée à Kiev d'Angela Merkel pour une visite symbolique, d'intenses bombardements ont ébranlé samedi le centre de Donetsk, place forte des prorusses dans l'est de l'Ukraine.
Merkel est la plus importante dirigeante occidentale à se rendre en Ukraine depuis le début de la crise qui a provoqué la pire dégradation des relations entre la Russie et l’Occident.
«Il est peu probable que Merkel apporte à Kiev des propositions de règlement de la crise. Mais les deux parties doivent formuler une position solidaire sur les questions clé», estime Olexandre Souchko, analyste de l’Institut de la coopération euro-atlantique à Kiev.
La visite de Merkel précède un sommet régional mardi à Minsk auquel participeront les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko ainsi que des responsables de l’Union européenne.
Cette visite intervient au milieu d'une nouvelle escalade de la crise ukrainienne, après l'entrée vendredi en Ukraine d'un convoi humanitaire russe sans l'aval de Kiev.
Tous les camions du convoi russe repartis
Moins de 24 heures après avoir franchi sans autorisation la frontière ukrainienne, tous les camions du convoi d'aide humanitaire russe sont revenus en Russie samedi, ont annoncé les observateurs de l'OSCE.
Les premiers camions du convoi ont pris samedi la route du retour en Russie, a déclaré Paul Picard, chef de la mission d’observation de l’OSCE au poste frontière de Donetsk, mais sans donner de nombre exact. Selon un responsable russe cité par l’agence publique Ria Novosti, il s’agit de 34 véhicules.
Les camions ont déchargé leurs cargaisons à Lougansk vendredi soir, mais la distribution de l’aide n’a pas encore commencé, a indiqué à l’AFP un responsable de l’administration régionale à Lougansk subordonnée à Kiev. «Les autorités séparatistes ont commencé à établir les listes d’habitants locaux», a indiqué ce responsable qui a requis l’anonymat.
Lougansk, assiégé par l’armée ukrainienne et théâtre d’intenses combats, est privé depuis trois semaines d’eau et d’électricité et les communications téléphoniques et
internet y sont coupées. Les autorités locales parlent d’une situation «extrêmement critique».
Réunion d'urgence à l'ONU
Le franchissement de la frontière par le convoi a suscité l'inquiétude de la communauté internationale. Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence.
À l'issue de ces consultations à huis clos, l'ambassadeur britannique Lyall Grant a fait état d'une «vaste inquiétude sur ce que beaucoup ont qualifié d'action illégale et unilatérale de la Fédération de Russie», pouvant conduire à une «escalade».
Le président américain Barack Obama et Angela Merkel ont estimé que la Russie s'était engagée dans une «dangereuse escalade» et ont fait part de leur «inquiétude» face à la «forte présence militaire russe à la frontière et sur le territoire ukrainien».
Kiev a pour sa part qualifié d’«invasion directe» l’entrée de ce convoi.
Devant la presse, le représentant permanent de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, a défendu la décision de Moscou: «Par moments, il semble qu'il n'y ait pas de chaîne de commandement claire à Kiev car des assurances sont données (à la Russie) à un très haut niveau puis d'autres personnes ne transmettent pas les ordres réclamés (...) par la police des frontières pour laisser passer les camions. (...) Nous avons suffisamment attendu et il était temps d'agir».
Bombardements à Donetsk
Sur le terrain, l'offensive des forces ukrainiennes se poursuit dans plusieurs localités de l’Est. Donetsk, chef-lieu régional et place forte des rebelles, a été réveillé samedi par de
fortes explosions. La mairie a fait état de trois civils tués dans des bombardements samedi matin dans le centre-ville.
Dans la rue, des arbres étaient coupés, des impacts d’obus étaient visibles sur les voies de tramway qui passent au milieu de cette grande artère. Des riverains ramassaient le verre brisé, les façades des maisons et des commerces étaient criblées de shrapnels.
Il est pratiquement impossible d’établir la provenance des tirs, forces régulières et séparatistes s’accusant mutuellement.
Source: agences et rédaction
Au moment de l'arrivée à Kiev d'Angela Merkel pour une visite symbolique, d'intenses bombardements ont ébranlé samedi le centre de Donetsk, place forte des prorusses dans l'est de l'Ukraine.
Merkel est la plus importante dirigeante occidentale à se rendre en Ukraine depuis le début de la crise qui a provoqué la pire dégradation des relations entre la Russie et l’Occident.

«Il est peu probable que Merkel apporte à Kiev des propositions de règlement de la crise. Mais les deux parties doivent formuler une position solidaire sur les questions clé», estime Olexandre Souchko, analyste de l’Institut de la coopération euro-atlantique à Kiev.
La visite de Merkel précède un sommet régional mardi à Minsk auquel participeront les présidents russe Vladimir Poutine et ukrainien Petro Porochenko ainsi que des responsables de l’Union européenne.
Cette visite intervient au milieu d'une nouvelle escalade de la crise ukrainienne, après l'entrée vendredi en Ukraine d'un convoi humanitaire russe sans l'aval de Kiev.
Tous les camions du convoi russe repartis
Moins de 24 heures après avoir franchi sans autorisation la frontière ukrainienne, tous les camions du convoi d'aide humanitaire russe sont revenus en Russie samedi, ont annoncé les observateurs de l'OSCE.
Les premiers camions du convoi ont pris samedi la route du retour en Russie, a déclaré Paul Picard, chef de la mission d’observation de l’OSCE au poste frontière de Donetsk, mais sans donner de nombre exact. Selon un responsable russe cité par l’agence publique Ria Novosti, il s’agit de 34 véhicules.
Les camions ont déchargé leurs cargaisons à Lougansk vendredi soir, mais la distribution de l’aide n’a pas encore commencé, a indiqué à l’AFP un responsable de l’administration régionale à Lougansk subordonnée à Kiev. «Les autorités séparatistes ont commencé à établir les listes d’habitants locaux», a indiqué ce responsable qui a requis l’anonymat.
Lougansk, assiégé par l’armée ukrainienne et théâtre d’intenses combats, est privé depuis trois semaines d’eau et d’électricité et les communications téléphoniques et

Réunion d'urgence à l'ONU
Le franchissement de la frontière par le convoi a suscité l'inquiétude de la communauté internationale. Vendredi, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence.
À l'issue de ces consultations à huis clos, l'ambassadeur britannique Lyall Grant a fait état d'une «vaste inquiétude sur ce que beaucoup ont qualifié d'action illégale et unilatérale de la Fédération de Russie», pouvant conduire à une «escalade».
Le président américain Barack Obama et Angela Merkel ont estimé que la Russie s'était engagée dans une «dangereuse escalade» et ont fait part de leur «inquiétude» face à la «forte présence militaire russe à la frontière et sur le territoire ukrainien».
Kiev a pour sa part qualifié d’«invasion directe» l’entrée de ce convoi.
Devant la presse, le représentant permanent de la Russie aux Nations unies, Vitali Tchourkine, a défendu la décision de Moscou: «Par moments, il semble qu'il n'y ait pas de chaîne de commandement claire à Kiev car des assurances sont données (à la Russie) à un très haut niveau puis d'autres personnes ne transmettent pas les ordres réclamés (...) par la police des frontières pour laisser passer les camions. (...) Nous avons suffisamment attendu et il était temps d'agir».
Bombardements à Donetsk
Sur le terrain, l'offensive des forces ukrainiennes se poursuit dans plusieurs localités de l’Est. Donetsk, chef-lieu régional et place forte des rebelles, a été réveillé samedi par de

Dans la rue, des arbres étaient coupés, des impacts d’obus étaient visibles sur les voies de tramway qui passent au milieu de cette grande artère. Des riverains ramassaient le verre brisé, les façades des maisons et des commerces étaient criblées de shrapnels.
Il est pratiquement impossible d’établir la provenance des tirs, forces régulières et séparatistes s’accusant mutuellement.
Source: agences et rédaction
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