Gaza: des députés britanniques appellent Londres à accentuer la pression sur «Israël»

Des députés britanniques appellent le gouvernement à accentuer la pression sur «Israël» pour lever certaines restrictions de circulation imposées aux habitants de Gaza qualifiées de «disproportionnées» et contraires au droit international, dans un rapport publié mercredi.
Ce rapport de la commission parlementaire pour le développement international sort au
lendemain de la démission surprise de la secrétaire d'Etat au ministère des Affaires étrangères, Sayeeda Warsi, disant ne plus pouvoir «soutenir la politique du gouvernement sur Gaza» qu'elle a qualifiée de «moralement indéfendable».
Il contribue à accentuer la pression sur le gouvernement de David Cameron, critiqué par l'opposition travailliste pour ne pas avoir adopté une ligne plus dure vis-à-vis d'«Israël» depuis le début le 8 juillet d'une guerre qui a fait 1.875 martyrs côté palestinien et 67 côté israélien avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu mardi.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le vice-Premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg a par ailleurs appelé à la suspension des licences d'exportation d'armes vers «Israël».
«L'opération militaire israélienne a dépassé les bornes à Gaza et je pense que les licences d'exportation d'armes doivent être suspendues», a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.
Les membres de la commission parlementaire, qui se sont rendus en Palestine occupée avant le début du conflit cette année, se sont dits «choqués» par ce qu'ils y ont vu.
Dans leur rapport, ils pointent le caractère contre-productif de certaines mesures de sécurité israéliennes: «nous avons vu un pays (Israël), dont les citoyens ont vécu des souffrances immenses, imposer aujourd'hui des conditions à leurs voisins palestiniens qui provoquent des souffrances certes différentes mais bien réelles, et cela souvent sans véritable justification en matière de sécurité.»
«Nous avons constaté qu'Israël applique des mesures propres à entraver le développement économique palestinien et qui, pour le moins, provoquent un fort ressentiment côté palestinien, même auprès des plus pragmatiques et modérés, ce qui ne fait en fin de compte que renforcer la menace contre la sécurité d'Israël», dénoncent les députés.
Certaines restrictions de circulation imposées à 1,8 million d'habitants de la bande de Gaza sont «disproportionnées» et contraires au droit international, ajoute le rapport. «Israël », qui impose un blocus à la bande de Gaza depuis la capture en juin 2006 d'un de ses soldats, libéré en 2011, contrôle de façon stricte espace aérien, eaux territoriales, trafic de marchandises et mouvements migratoires.
La commission parlementaire britannique appelle aussi le gouvernement britannique à accroître la pression sur les autorités israéliennes pour améliorer l'approvisionnement en eau et en électricité dans l'enclave surpeuplée, soumise à de fréquentes coupures.
Dans le même contexte, l'ONG britannique Save The Children a publié mercredi le nom et l'âge de 373 enfants tués à Gaza lors de l'offensive israélienne sur une pleine page au fond noir achetée dans les principaux quotidiens britanniques.
Titré «A la mémoire des 373 enfants tués à Gaza», en référence aux chiffres communiqués par
les Nations unies et le ministère palestinien de la Santé d'enfants tombés en martyre entre le 8 juillet et le 3 août, cette page de publicité payée par l'ONG a été publiée dans le Guardian, le Times, le Daily Telegraph et l'Independent.
«Voir le nom des enfants, dont certains n'étaient âgés que de quelques mois, écrit en blanc sur fond noir ramène à la maison la tragédie qui s'est abattue sur les enfants de Gaza», selon Justin Forsyth, le PDG de Save The Children.
«La mort d'un enfant est déjà de trop, celle de 373 est une atrocité qui entache la conscience du monde», a-t-il ajouté. «Aidez-nous à garantir que ce sont les derniers», écrit l'ONG sous la liste des noms, appelant à «un cessez-le-feu permanent». «Pour le bien des enfants et de leurs familles, nous espérons que ce cessez-le-feu va tenir. C'est absolument nécessaire, parce que les services essentiels à Gaza ont été complètement détruits et nous avons du mal à atteindre les enfants les plus vulnérables victimes de ce conflit», a déclaré dans un autre communiqué David Hassell de l'ONG britannique. «72 heures ne suffisent pas pour faire face à l'ampleur des destructions et des besoins humanitaires», a-t-il martelé.
Source : AFP
Ce rapport de la commission parlementaire pour le développement international sort au

Il contribue à accentuer la pression sur le gouvernement de David Cameron, critiqué par l'opposition travailliste pour ne pas avoir adopté une ligne plus dure vis-à-vis d'«Israël» depuis le début le 8 juillet d'une guerre qui a fait 1.875 martyrs côté palestinien et 67 côté israélien avant l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu mardi.
Dans la nuit de mardi à mercredi, le vice-Premier ministre libéral-démocrate Nick Clegg a par ailleurs appelé à la suspension des licences d'exportation d'armes vers «Israël».
«L'opération militaire israélienne a dépassé les bornes à Gaza et je pense que les licences d'exportation d'armes doivent être suspendues», a-t-il écrit sur son compte Twitter officiel.
Les membres de la commission parlementaire, qui se sont rendus en Palestine occupée avant le début du conflit cette année, se sont dits «choqués» par ce qu'ils y ont vu.
Dans leur rapport, ils pointent le caractère contre-productif de certaines mesures de sécurité israéliennes: «nous avons vu un pays (Israël), dont les citoyens ont vécu des souffrances immenses, imposer aujourd'hui des conditions à leurs voisins palestiniens qui provoquent des souffrances certes différentes mais bien réelles, et cela souvent sans véritable justification en matière de sécurité.»
«Nous avons constaté qu'Israël applique des mesures propres à entraver le développement économique palestinien et qui, pour le moins, provoquent un fort ressentiment côté palestinien, même auprès des plus pragmatiques et modérés, ce qui ne fait en fin de compte que renforcer la menace contre la sécurité d'Israël», dénoncent les députés.
Certaines restrictions de circulation imposées à 1,8 million d'habitants de la bande de Gaza sont «disproportionnées» et contraires au droit international, ajoute le rapport. «Israël », qui impose un blocus à la bande de Gaza depuis la capture en juin 2006 d'un de ses soldats, libéré en 2011, contrôle de façon stricte espace aérien, eaux territoriales, trafic de marchandises et mouvements migratoires.
La commission parlementaire britannique appelle aussi le gouvernement britannique à accroître la pression sur les autorités israéliennes pour améliorer l'approvisionnement en eau et en électricité dans l'enclave surpeuplée, soumise à de fréquentes coupures.
Dans le même contexte, l'ONG britannique Save The Children a publié mercredi le nom et l'âge de 373 enfants tués à Gaza lors de l'offensive israélienne sur une pleine page au fond noir achetée dans les principaux quotidiens britanniques.
Titré «A la mémoire des 373 enfants tués à Gaza», en référence aux chiffres communiqués par

«Voir le nom des enfants, dont certains n'étaient âgés que de quelques mois, écrit en blanc sur fond noir ramène à la maison la tragédie qui s'est abattue sur les enfants de Gaza», selon Justin Forsyth, le PDG de Save The Children.
«La mort d'un enfant est déjà de trop, celle de 373 est une atrocité qui entache la conscience du monde», a-t-il ajouté. «Aidez-nous à garantir que ce sont les derniers», écrit l'ONG sous la liste des noms, appelant à «un cessez-le-feu permanent». «Pour le bien des enfants et de leurs familles, nous espérons que ce cessez-le-feu va tenir. C'est absolument nécessaire, parce que les services essentiels à Gaza ont été complètement détruits et nous avons du mal à atteindre les enfants les plus vulnérables victimes de ce conflit», a déclaré dans un autre communiqué David Hassell de l'ONG britannique. «72 heures ne suffisent pas pour faire face à l'ampleur des destructions et des besoins humanitaires», a-t-il martelé.
Source : AFP
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