Nigeria: plus de 60 jeunes femmes, otages de Boko Haram, s’échappent
Au Nigeria, 63 des 68 femmes et jeunes filles enlevées en juin dernier dans une série d’attaques attribuées au groupe extrémiste Boko Haram dans le Nord-Est ont réussi à échapper à leurs ravisseurs, selon une source sécuritaire dimanche.
Ces attaques avaient duré plusieurs jours dans la semaine du 16 juin dans le village de Kummabza, dans le district de Damboa, dans l’État de Borno.
Une source sécuritaire de haut rang de Maiduguri, la capitale de l’État, qui a souhaité rester anonyme, a confirmé à l’AFP que 63 des otages ont réussi à s’échapper vendredi
soir.
«Je viens de recevoir l’alerte, de la part de mes collègues de la région de Damboa, qu’environ 63 des femmes et jeunes filles kidnappées ont pu rentrer chez elles», a pour sa part déclaré dimanche à la presse Abbas Gava, un représentant des milices locales de l’Etat de Borno qui travaille en étroite collaboration avec les forces de l’ordre. «Elles ont eu ce geste courageux au moment où leurs ravisseurs se sont absentés pour mener une opération», a-t-il précisé.
Des affrontements ont en effet opposé les extrémistes à l’armée vendredi soir, suite à une attaque des insurgés dans la ville de Damboa, à l’issue desquels plus de 50 extrémistes ont été tués, selon l’armée.
Ni le porte-parole des armées, ni le porte-parole du gouvernement fédéral n’étaient joignables dimanche soir pour réagir à ces informations.
Un responsable de Damboa avait affirmé, lors de cet enlèvement, que certaines des filles étaient des enfants âgés de 3 à 12 ans.
Plus de 200 morts depuis avril
Boko Haram, dont l'insurrection sanglante a fait plusieurs milliers de morts au Nigeria depuis 2009, a commencé à enlever des jeunes filles dans cette région bien avant le rapt de plus de 200 lycéennes de la ville de Chibok, également dans l’État de Borno, mi-avril, qui a provoqué une vive émotion au Nigeria et dans le monde.
Un rapport de Human Rights Watch datant de fin 2013 fait notamment état
d’enlèvements et de viols de femmes et de jeunes filles par le groupe extrémiste et d’enrôlement de force de jeunes enfants.
Selon Pogu Bitrus, le chef du conseil des anciens de Chibok, Boko Haram a mené 15 attaques contre 19 villages dans le district de Chibok depuis l’enlèvement des lycéennes le 14 avril, faisant plus de 200 morts.
Une cinquantaines de militants du mouvement «bring back our girls» (Rendez-nous nos filles), qui manifeste presque quotidiennement à Abuja en soutien aux lycéennes de Chibok, a tenté de marcher dimanche jusqu’à la présidence, de façon spontanée, mais a été invitée à rebrousser chemin par les forces de l’ordre.
«Cela fait 83 jours que les jeunes filles ont été enlevées, nous manifestons depuis 68 jours mais personne ne nous écoute» a déclaré Aisha Yesufu à la presse. «Nous avons donc décidé d’aller manifester jusqu’au Président pour qu’il sache que nous sommes toujours là [...] et qu’il y a toujours des filles dans la brousse depuis 83 jours et qu’on ne fait rien pour elles», a-t-elle ajouté.
Source: agences et rédaction
Ces attaques avaient duré plusieurs jours dans la semaine du 16 juin dans le village de Kummabza, dans le district de Damboa, dans l’État de Borno.
Une source sécuritaire de haut rang de Maiduguri, la capitale de l’État, qui a souhaité rester anonyme, a confirmé à l’AFP que 63 des otages ont réussi à s’échapper vendredi
soir. «Je viens de recevoir l’alerte, de la part de mes collègues de la région de Damboa, qu’environ 63 des femmes et jeunes filles kidnappées ont pu rentrer chez elles», a pour sa part déclaré dimanche à la presse Abbas Gava, un représentant des milices locales de l’Etat de Borno qui travaille en étroite collaboration avec les forces de l’ordre. «Elles ont eu ce geste courageux au moment où leurs ravisseurs se sont absentés pour mener une opération», a-t-il précisé.
Des affrontements ont en effet opposé les extrémistes à l’armée vendredi soir, suite à une attaque des insurgés dans la ville de Damboa, à l’issue desquels plus de 50 extrémistes ont été tués, selon l’armée.
Ni le porte-parole des armées, ni le porte-parole du gouvernement fédéral n’étaient joignables dimanche soir pour réagir à ces informations.
Un responsable de Damboa avait affirmé, lors de cet enlèvement, que certaines des filles étaient des enfants âgés de 3 à 12 ans.
Plus de 200 morts depuis avril
Boko Haram, dont l'insurrection sanglante a fait plusieurs milliers de morts au Nigeria depuis 2009, a commencé à enlever des jeunes filles dans cette région bien avant le rapt de plus de 200 lycéennes de la ville de Chibok, également dans l’État de Borno, mi-avril, qui a provoqué une vive émotion au Nigeria et dans le monde.
Un rapport de Human Rights Watch datant de fin 2013 fait notamment état
d’enlèvements et de viols de femmes et de jeunes filles par le groupe extrémiste et d’enrôlement de force de jeunes enfants.Selon Pogu Bitrus, le chef du conseil des anciens de Chibok, Boko Haram a mené 15 attaques contre 19 villages dans le district de Chibok depuis l’enlèvement des lycéennes le 14 avril, faisant plus de 200 morts.
Une cinquantaines de militants du mouvement «bring back our girls» (Rendez-nous nos filles), qui manifeste presque quotidiennement à Abuja en soutien aux lycéennes de Chibok, a tenté de marcher dimanche jusqu’à la présidence, de façon spontanée, mais a été invitée à rebrousser chemin par les forces de l’ordre.
«Cela fait 83 jours que les jeunes filles ont été enlevées, nous manifestons depuis 68 jours mais personne ne nous écoute» a déclaré Aisha Yesufu à la presse. «Nous avons donc décidé d’aller manifester jusqu’au Président pour qu’il sache que nous sommes toujours là [...] et qu’il y a toujours des filles dans la brousse depuis 83 jours et qu’on ne fait rien pour elles», a-t-elle ajouté.
Source: agences et rédaction