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Syrie: HRW enjoint les groupes armés terroristes de cesser de recruter des enfants-soldats

Syrie: HRW enjoint les groupes armés terroristes de cesser de recruter des enfants-soldats
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Les groupes armés terroristes en Syrie ont recouru à des enfants - dont certains n'avaient que 15 ans - pour participer aux combats, les recrutant parfois sous couvert de leur offrir une éducation, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié lundi 23 juin.

Ces groupes ont aussi utilisé des enfants âgés d'à peine 14 ans dans des rôles de soutien. Les groupes extrémistes, notamment l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL, ou ISIS en anglais) ont spécifiquement recruté des enfants par le biais de campagnes de scolarisation gratuite comprenant le maniement des armes et leur ont confié des tâches dangereuses, notamment des missions suicides.

Le rapport de 31 pages, intitulé «Maybe We Live and Maybe We Die': Recruitment and Use ofSyrie: HRW enjoint les groupes armés terroristes de cesser de recruter des enfants-soldats Children by Armed Groups in Syria» («‘Peut-être que nous allons vivre et peut-être que nous allons mourir' : Recrutement et utilisation d'enfants par les groupes armés en Syrie») documente les expériences de 25 enfants soldats ou ex-enfants soldats dans les conflits armés en Syrie. L'OMG a interrogé des enfants qui ont combattu avec l'Armée syrienne libre, la Coalition du Front Islamique et les groupes extrémistes EIIL et Jabhat al-Nusra, affilié à Al-Qaïda, ainsi qu'avec les forces militaires et de police dans les zones contrôlées par les Kurdes.

Les groupes armés EIIL et Jabhat al-Nusra ont ciblé les enfants pour les recruter en offrant une formation militaire dans les établissements scolaires ou dans le cadre de programmes d'éducation plus larges menés par les groupes.

Les enfants interrogés avaient combattu dans des batailles, agi en tant que tireurs embusqués, occupé des postes de contrôle, espionné des forces hostiles, traité des blessés sur les champs de bataille et transporté des munitions et d'autres fournitures jusqu'aux lignes de front tandis que les combats faisaient rage. D'anciennes recrues ont décrit comment les dirigeants ont confié aux enfants des tâches particulièrement difficiles ou dangereuses et les ont encouragés à se porter volontaires pour des attentats-suicides.

Tous les groupes armés en Syrie devraient s'engager publiquement à interdire le recrutement et l'utilisation d'enfants et à démobiliser tous les combattants ou les aides âgés de moins de 18 ans se trouvant dans leurs forces, selon Human Rights Watch. Les gouvernements et les individus qui fournissent une aide aux groupes armés terroristes devraient examiner les politiques de ces bandes sur le recrutement des enfants et les exhorter à interdire l'utilisation des enfants, ainsi qu'à vérifier l'âge des recrues.

Les bailleurs de fonds devraient suspendre toutes les ventes de matériel militaire ainsi que les aides, notamment la prestation de services et de formation techniques, à toutes les forces impliquées de façon crédible dans des exactions graves généralisées ou systématiques, y compris l'utilisation d'enfants soldats. L'aide ne devrait être rétablie que si les groupes mettent un terme aux violations et prennent des mesures disciplinaires appropriées contre toute personne impliquée.

Le nombre exact d'enfants qui combattent au sein de groupes armés en Syrie n'est pas connu. À juin 2014, le Centre de documentation des violations, une association syrienne qui recueille des statistiques sur le conflit, avait documenté 194 décès de garçons parmi les «non-civils» en Syrie depuis septembre 2011.

Le Protocole facultatif à la Convention relative aux droits de l'enfant, ratifiée par la Syrie en 2003, interdit aux forces gouvernementales et aux groupes armés non étatiques de recruter et d'utiliser des enfants, définis comme toute personne âgée de moins de 18 ans, en tant que combattants et dans d'autres rôles de soutien. La conscription ou l'enrôlement d'enfants âgés de moins de 15 ans, y compris pour des rôles de soutien, est un crime de guerre au regard du Statut de Rome de la Cour pénale internationale.

Source : HRW et rédaction

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