Les terroristes veulent provoquer une discorde entre sunnites et chiites, avoue Naïm Abbas

La rapidité de l'effondrement de Naïm Abbas a surpris les enquêteurs. Lorsqu'il a réalisé qu'une perquisition était en cours dans l'immeuble où il se trouvait, il a éteint son téléphone portable. Théoriquement, il aurait pu «disparaitre» des yeux de ses poursuivants. Mais la panique qui s'est emparée de lui a réveillé les soupçons des militaires, qui ont demandé à vérifier ses papiers d'identité.
Après un échange de cinq minutes seulement avec un officier des services de renseignements, il a avoué , «debout», sa véritable identité. Dans la voiture qui l'emmenait au ministère de la Défense, il s'est mis à parler. Non seulement il a informé
les militaires de la présence de la voiture piégée près de l'appartement qu'il occupait, à corniche Mazraa, mais il a perdu tout contrôle sur lui-même. Il était effrayé et a dit aux enquêteurs: «Je vous dirais tout, ne me frappez pas».
Il a expliqué aux officiers qui l'interrogeaient ce qu'il a appelé «la stratégie de l'élargissement des zones des attentats». Aucun obstacle ne devait se dresser devant les kamikazes, qui disposent de la «couverture religieuse» nécessaire pour faire tout ce qu'il faut, sans prendre en compte le nombre de victimes civils, quelle que soit leur appartenance communautaire.
Abbas a ajouté que le but des attentats était de provoquer le Hezbollah «pour le pousser à réagir de manière à augmenter la radicalisation de la rue sunnite». De la sorte, les groupes extrémistes auront des marges de manœuvre plus grande dans les milieux de cette communauté et priverait l'Etat ou toute autre force politique d'une couverture pour leur asséner des coups. Un tel climat provoquerait aussi «une exacerbation du discours des hommes de religion sunnites contre le Hezbollah».
Abbas a expliqué qu'il n'est membre ni du Front al-Nosra ni des Brigades Abdallah Azzam, mais qu'il s'activait dans les milieux de ces deux groupes. Il focalisait son attention sur les jeunes partisans d'Ahmad al-Assir, extrêmement fanatisés depuis les incidents de Abra, notamment ceux qui se sont réfugiés dans le camp d'Aïn el-Héloué.
Il a reconnu avoir entrainé et fourni au kamikaze de Choueifat une ceinture explosive et une Kalachnikov. Le terroriste projetait d'attaquer la chaine de télévision al-Manar. Il devait ouvrir le feu sur les gardiens du bâtiment et tenter d'y pénétrer. Il devait être accompagné d'un autre kamikaze. Après avoir vidé leurs chargeurs, ils devaient actionner leurs charges piégées dans le bâtiment. Un troisième terroriste qui attendait à bord d'une voiture devait se faire exploser au milieu de la foule des badauds, qui se seraient rassemblés après la première double attaque.
Abbas a ajouté aux enquêteurs que les groupes chargés de la surveillance des cibles ont noté un renforcement des mesures de sécurité du Hezbollah dans les régions sous son contrôle. Mais elles étaient moins strictes à Chiyah. Il a donc été décidé de frapper dans cette région, en pensant qu'il serait «plus difficile de contenir les réactions des partisans du Mouvement Amal, qui attaqueraient la région (sunnite) de Tarik Jdidé».
Son plan était de perpétrer un double attentat à Chiyah. Mais l'émir de «Daech» dans le Qalamoun, Abou Abdallah al-Iraki, a insisté pour l'organisation d'une triple attaque.
Source: Al-Akhbar, traduit par: mediarama
Après un échange de cinq minutes seulement avec un officier des services de renseignements, il a avoué , «debout», sa véritable identité. Dans la voiture qui l'emmenait au ministère de la Défense, il s'est mis à parler. Non seulement il a informé

Il a expliqué aux officiers qui l'interrogeaient ce qu'il a appelé «la stratégie de l'élargissement des zones des attentats». Aucun obstacle ne devait se dresser devant les kamikazes, qui disposent de la «couverture religieuse» nécessaire pour faire tout ce qu'il faut, sans prendre en compte le nombre de victimes civils, quelle que soit leur appartenance communautaire.
Abbas a ajouté que le but des attentats était de provoquer le Hezbollah «pour le pousser à réagir de manière à augmenter la radicalisation de la rue sunnite». De la sorte, les groupes extrémistes auront des marges de manœuvre plus grande dans les milieux de cette communauté et priverait l'Etat ou toute autre force politique d'une couverture pour leur asséner des coups. Un tel climat provoquerait aussi «une exacerbation du discours des hommes de religion sunnites contre le Hezbollah».
Abbas a expliqué qu'il n'est membre ni du Front al-Nosra ni des Brigades Abdallah Azzam, mais qu'il s'activait dans les milieux de ces deux groupes. Il focalisait son attention sur les jeunes partisans d'Ahmad al-Assir, extrêmement fanatisés depuis les incidents de Abra, notamment ceux qui se sont réfugiés dans le camp d'Aïn el-Héloué.
Il a reconnu avoir entrainé et fourni au kamikaze de Choueifat une ceinture explosive et une Kalachnikov. Le terroriste projetait d'attaquer la chaine de télévision al-Manar. Il devait ouvrir le feu sur les gardiens du bâtiment et tenter d'y pénétrer. Il devait être accompagné d'un autre kamikaze. Après avoir vidé leurs chargeurs, ils devaient actionner leurs charges piégées dans le bâtiment. Un troisième terroriste qui attendait à bord d'une voiture devait se faire exploser au milieu de la foule des badauds, qui se seraient rassemblés après la première double attaque.
Abbas a ajouté aux enquêteurs que les groupes chargés de la surveillance des cibles ont noté un renforcement des mesures de sécurité du Hezbollah dans les régions sous son contrôle. Mais elles étaient moins strictes à Chiyah. Il a donc été décidé de frapper dans cette région, en pensant qu'il serait «plus difficile de contenir les réactions des partisans du Mouvement Amal, qui attaqueraient la région (sunnite) de Tarik Jdidé».
Son plan était de perpétrer un double attentat à Chiyah. Mais l'émir de «Daech» dans le Qalamoun, Abou Abdallah al-Iraki, a insisté pour l'organisation d'une triple attaque.
Source: Al-Akhbar, traduit par: mediarama
Comments


