Hollande au Vatican: une bombe artisanale explose près d’une église française à Rome

Une bombe artisanale a explosé près d'une église française à Rome le jour de la visite du président français François Hollande au pape François. L'engin explosif n'a fait que des dégâts matériels.
L'ambassade de France au Saint-Siège annonce qu'une bombe artisanale a explosé dans la nuit
de jeudi à vendredi à proximité d'une église gérée par la France, à quelques heures de la visite de François Hollande au Vatican.
L'explosion n'a fait que des dégâts matériels, «brisant une vitrine d'un immeuble et endommageant trois voitures stationnées» dans le Vicolo della Campana, une petite rue du centre historique de la capitale italienne, a précisé la police. «Aucun acte de revendication n'a été pour l'instant retrouvé ni transmis aux autorités», a-t-elle précisé.
Très petite rue
Dans cette très petite rue, «ne se trouvent que l'église Saint-Yves des Bretons, qui fait partie des pieux établissements de la France à Rome et Lorette, et un restaurant», a déclaré la secrétaire de l'ambassadeur de France au Vatican.
Selon elle, «l'une des hypothèses envisagées est celle d'un acte lié à la visite du président de la république» française.
François Hollande, qui se définit comme athée, va rencontrer pour la première fois le pape François, vendredi, au Vatican. Le président cherche à se réconcilier avec l'électorat catholique français, en majorité hostile à sa politique.
Avec cette première visite officielle au Saint-Siège, qui n'est pas une visite d'État, François Hollande souhaite, selon l'un de ses conseillers, adresser «un message fort de dialogue et d'attention» aux catholiques, à l'approche des élections municipales et européennes. Défenseur de la laïcité, il reste impopulaire auprès de la majorité d'entre eux pour avoir défendu le mariage pour tous. La loi autorisant le mariage homosexuel, promulguée en mai 2013, avait mis des centaines de milliers de manifestants dans la rue, parmi lesquels nombre de catholiques.
Malaise des catholiques
La visite intervient deux jours seulement après la suppression par les députés français de la notion de «détresse» comme motif d'interruption de grossesse. Ce que ses adversaires voient comme une dangereuse «banalisation» de l'avortement, au moment où l'Espagne, conservatrice, restreint l'accès à l'IVG, que le précédent gouvernement, socialiste, avait libéralisé.
Autre pomme de discorde entre une partie des catholiques et le gouvernement : le projet sur le suicide assisté pour les malades en fin de vie. Les réformes envisagées sur la famille et la promotion de «la théorie du genre» créent également un malaise grandissant parmi les catholiques français.
Conversation ouverte
Au Saint-Siège, ces projets et débats suscitent incompréhension et critiques. Les positions du pape contre l'avortement, l'euthanasie et pour la défense de la famille traditionnelle sont claires, même s'il n'emploie pas la formule «valeurs non négociables» utilisée par ses prédécesseurs. Devant le corps diplomatique, il a dit "l'horreur" que suscitait en lui l'avortement, qu'il range dans la "culture du déchet", caractéristique selon lui de l'époque actuelle. Le pape François, à qui devait être transmise une «supplique» de 110 000 catholiques exprimant leur «malaise» face à la politique du gouvernement, va certainement évoquer ces sujets.
À l'Élysée, on affirme pourtant que ces questions ne seront pas traitées. «On sait bien que les positions sont divergentes, elles n'ont pas vocation à se rapprocher à l'occasion de cet échange, en particulier sur la question de l'avortement», dit-on. Enfin, un haut prélat, qui a requis l'anonymat à l'AFP, estime que lors de leur tête-à-tête, qui devrait durer une trentaine de minutes, les deux hommes «ne vont sûrement pas jouer à cache-cache. Ce sera une conversation ouverte même si on n'en saura rien».
Le voyage arrive à un moment délicat pour le président, au plus bas dans les sondages. Et son séjour à Rome, chez le populaire pape François, pourrait avoir un effet favorable sur sa côte de popularité.
Source : agences
L'ambassade de France au Saint-Siège annonce qu'une bombe artisanale a explosé dans la nuit

L'explosion n'a fait que des dégâts matériels, «brisant une vitrine d'un immeuble et endommageant trois voitures stationnées» dans le Vicolo della Campana, une petite rue du centre historique de la capitale italienne, a précisé la police. «Aucun acte de revendication n'a été pour l'instant retrouvé ni transmis aux autorités», a-t-elle précisé.
Très petite rue
Dans cette très petite rue, «ne se trouvent que l'église Saint-Yves des Bretons, qui fait partie des pieux établissements de la France à Rome et Lorette, et un restaurant», a déclaré la secrétaire de l'ambassadeur de France au Vatican.
Selon elle, «l'une des hypothèses envisagées est celle d'un acte lié à la visite du président de la république» française.
François Hollande, qui se définit comme athée, va rencontrer pour la première fois le pape François, vendredi, au Vatican. Le président cherche à se réconcilier avec l'électorat catholique français, en majorité hostile à sa politique.
Avec cette première visite officielle au Saint-Siège, qui n'est pas une visite d'État, François Hollande souhaite, selon l'un de ses conseillers, adresser «un message fort de dialogue et d'attention» aux catholiques, à l'approche des élections municipales et européennes. Défenseur de la laïcité, il reste impopulaire auprès de la majorité d'entre eux pour avoir défendu le mariage pour tous. La loi autorisant le mariage homosexuel, promulguée en mai 2013, avait mis des centaines de milliers de manifestants dans la rue, parmi lesquels nombre de catholiques.
Malaise des catholiques
La visite intervient deux jours seulement après la suppression par les députés français de la notion de «détresse» comme motif d'interruption de grossesse. Ce que ses adversaires voient comme une dangereuse «banalisation» de l'avortement, au moment où l'Espagne, conservatrice, restreint l'accès à l'IVG, que le précédent gouvernement, socialiste, avait libéralisé.
Autre pomme de discorde entre une partie des catholiques et le gouvernement : le projet sur le suicide assisté pour les malades en fin de vie. Les réformes envisagées sur la famille et la promotion de «la théorie du genre» créent également un malaise grandissant parmi les catholiques français.
Conversation ouverte
Au Saint-Siège, ces projets et débats suscitent incompréhension et critiques. Les positions du pape contre l'avortement, l'euthanasie et pour la défense de la famille traditionnelle sont claires, même s'il n'emploie pas la formule «valeurs non négociables» utilisée par ses prédécesseurs. Devant le corps diplomatique, il a dit "l'horreur" que suscitait en lui l'avortement, qu'il range dans la "culture du déchet", caractéristique selon lui de l'époque actuelle. Le pape François, à qui devait être transmise une «supplique» de 110 000 catholiques exprimant leur «malaise» face à la politique du gouvernement, va certainement évoquer ces sujets.
À l'Élysée, on affirme pourtant que ces questions ne seront pas traitées. «On sait bien que les positions sont divergentes, elles n'ont pas vocation à se rapprocher à l'occasion de cet échange, en particulier sur la question de l'avortement», dit-on. Enfin, un haut prélat, qui a requis l'anonymat à l'AFP, estime que lors de leur tête-à-tête, qui devrait durer une trentaine de minutes, les deux hommes «ne vont sûrement pas jouer à cache-cache. Ce sera une conversation ouverte même si on n'en saura rien».
Le voyage arrive à un moment délicat pour le président, au plus bas dans les sondages. Et son séjour à Rome, chez le populaire pape François, pourrait avoir un effet favorable sur sa côte de popularité.
Source : agences