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Liban: Les trois derniers kamikazes appartenaient à la même cellule

Liban: Les trois derniers kamikazes appartenaient à la même cellule
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C'est la guerre. Nul n'est désormais concerné par l'identité des parrains du terrorisme ni du kamikaze, ses motifs ou son appartenance. Peu importe si ce dernier appartient au «Front al-Nosra», à «l'Etat islamique», ou aux «orphelins» d'Ahmad al-Assir. L'unique souci s'avère le bilan des victimes et la distance qui sépare notre résidence de l'explosion, longue soit-elle ou courte.

Hier, avant midi, un kamikaze s'est fait exploser dans la rue Al-Arid, au sein de Haret Hreik dans la Banlieue Sud, à quelques mètres de l'explosion qui a visé la même rue le 2 janvier en cours. La méthode est conforme à ce qui s'est produit auparavant : Un vingtenaire conduit une voiture volée et chargée d'une petite quantité d'explosifs. Il emprunte plusieurs routes avant d'entrer dans la Banlieue Sud et de se diriger à Haret Hreik. Après quelques minutes, il choisit le moment propice pour se faire exploser en guise de tuer le plus grand nombre de personnes.

Selon les premières enquêtes menées à la hâte quelques heures après l'attaque, le kamikaze s'est fait sauter au volant. La voiture qui a explosé appartient à Kallas Kallas, du village de Kfar Habab. Le véhicule, un «Kia sportage», de couleur argent portant le numéro 429513, a été volé le 30 octobre 2013.

La charge a été estimée à 20 kg de TNT et liée à deux obus de mortier au moins. Elle a été couverte d'un cadre métallique bourré de balles ferreuses afin de tuer le plus grand nombre de civils. Les enquêtes ont également relevé que le kamikaze portait une ceinture d'explosifs qui n' a pas explosé. Des doutes planent sur l'intention du kamikaze qui projetait de garer la voiture et de la faire sauter avant d'actionner sa ceinture d'explosifs.

D'après les informations et les éléments recueillis sur la scène du crime, la voiture a été volée par le dénommé Nabil Moussaoui qui l'a vendue à l'un des membres du groupe d'Ahmad Taha. Elle a été ensuite transférée aux territoires syriens et a été piégée dans la région de Yabroud, à Qalamoune, où ont été piégées toutes les voitures qui ont auparavant pris pour cible la Banlieue Sud ou celles qui ont été découvertes.

Les papiers d'identité du kamikaze, retrouvés sur la scène du crime, montrent que sa photo figure sur un permis de conduire falsifié du nom de Ali Adib Tleiss, originaire de la localité de Brital, dans la Békaa. Les papiers de la voiture, également falsifiés, sont au nom d'Adib Mohammad Tleiss. Mais la photo du kamikaze qui s'y trouve ressemble au descriptif donné par les témoins qui se trouvaient sur les lieux de l'attentat avant l'explosion.

Une source de sécurité concernée par la lutte contre les groupes terroristes a indiqué que la cellule qui a envoyé la voiture de Haret Hreik compte dans ses rangs le Palestinien Ahmad Taha, du camp de Bourj Barajné, qui était membre du mouvement Hamas. Il a pris la fuite après la découverte de son implication dans les tirs de roquettes contre la banlieue sud, l'année dernière.
Il est à noter que les deux attentats qui ont pris pour cible la grande artère de Haret Hreik et celle de Roueiss, en août 2013, se sont produits non loin du domicile de Taha, qui avait été perquisitionné par l'Armée libanaise.

Les informations indiquent que le kamikaze Qouteiba el-Satem, qui s'est fait exploser le 2 janvier dans cette rue, fait également partie de la même cellule, à laquelle appartenait également le kamikaze du Hermel.

Source : Al-Akhbar

 

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