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Les jeunes européens rejoignent toujours les rangs terroristes en Syrie

Les jeunes européens rejoignent toujours les rangs terroristes en Syrie
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Malgré la fermeté annoncée par les autorités dans plusieurs pays d’Europe, les jeunes continuent à quitter le vieil continent pour rejoindre les rangs terroristes en Syrie. Deux jeunes britanniques, mais aussi deux adolescents toulousains, sont partis «faire le djihad» en Syrie.

Au Royaume-Uni, deux Britanniques ont été accusés vendredi d'être entrés en Syrie à des fins terroristes, a annoncé la police, tandis qu'un autre homme, soupçonné d'avoir participé à un camp d'entraînement terroriste syrien, a été arrêté.

Yusuf Sawar et Mohammed Ahmed, tous les deux âgés de 21 ans et originaires deLes jeunes européens rejoignent toujours les rangs terroristes en Syrie
Birmingham (centre de l'Angleterre), vont comparaître devant la justice samedi à Londres, «accusés d'avoir organisé un voyage en Syrie à des fins terroristes», a indiqué la police des West Midlands sur Twitter.

Des «centaines» de Britanniques en Syrie

Les policiers ont affirmé que l'affaire n'était pas liée à l'arrestation vendredi après-midi d'un autre homme originaire de Birmingham après son arrivée à l'aéroport de Gatwick à Londres en provenance d'Istanbul.

L'homme, lui aussi âgé de 21 ans, est soupçonné d'avoir participé à un camp terroriste en Syrie, a indiqué la police.

La police britannique a au cours des trois dernières années arrêté de nombreuses personnes accusées d'avoir voulu rejoindre des groupes extrémistes en Syrie.

Le ministre des Affaires étrangères William Hague a expliqué samedi que des «centaines» de Britanniques étaient soupçonnés d'être entrés en Syrie à des fins terroristes et que les forces de police faisaient leur possible pour contrôler la situation.

… Les ados français aussi

De même en France, notamment à Toulouse, deux adolescents se sont envolés début janvier pour combattre en Syrie aux côtés de leurs «frères djihadistes».

«Il n’a pas 16 ans et a décidé de partir combattre en Syrie. Un adolescent toulousain, scolarisé au lycée des Arènes dans la Ville rose, s’est envolé au début janvier avec l’un de ses amis en Turquie en vue de rejoindre la Syrie», a indiqué vendredi le procureur deLes jeunes européens rejoignent toujours les rangs terroristes en Syrie
Toulouse, Michel Valet.

Effondré, le père du garçon indique à la «Dépêche du Midi» que son fils a «subi un lavage de cerveau sur Internet» depuis le mois de décembre. «Il y a eu des échanges de messages sur Facebook, des vidéos sur la guerre en Syrie. Sur son ordinateur et sur son téléphone portable, il était connecté sur les réseaux sociaux en permanence avec son copain», explique-t-il.

Tout commence le 6 janvier lorsque le jeune garçon, décrit par son père comme un adolescent «sérieux» et «sans mauvaises fréquentations» ne rentre pas du lycée. Ses parents, inquiets, alertent en fin d’après-midi l’établissement. Ils apprennent alors qu’un inconnu se faisant passer pour le père a prévenu que l’adolescent serait absent. Le soir même, le jeune Toulousain appelle enfin ses parents. Il tente de les rassurer mais prévient qu’il ne rentrera pas. «Je vais bien, je mange bien, ne vous inquiétez pas», répète le garçon. Son père, désarmé, alerte la gendarmerie.

Mais les deux mineurs sont déjà loin. Malgré leur jeune âge, ils ont pu quitter le territoire français munis de leurs passeports. Les deux garçons ont acheté deux billets d’avion pour la Turquie grâce à la carte bancaire de ce père de famille. «J’avais entièrement confiance en lui. J’ai toujours éduqué mon fils et mes enfants dans les règles et le respect des autres», confie son père au quotidien.

«Proies faciles»

Fou d’inquiétude, il décide de partir à sa recherche. «Je suis parti en Turquie la semaine dernière pour comprendre. J’ai essayé de mener ma propre enquête en partant sur leurs traces. Là-bas, j’ai rencontré des gens qui prétendaient être des passeurs. Je n’ai rien pu faire. Lorsque vous êtes en Syrie, c’est très difficile d’en sortir», précise-t-il.

Une semaine plus tard, le jeune garçon, qui ne parle pas un mot d’arabe, «qui ne l’écrit pas non plus», rappelle une deuxième fois ses parents. Il est alors en Syrie. Il tente d’expliquer à son père son engagement auprès des extrémistes, lui parle desLes jeunes européens rejoignent toujours les rangs terroristes en Syrie
combattants d’Al-Qaïda comme de ses «frères». Il lui indique aussi qu’il ne les contactera plus pendant quelques temps. Qu’il leur téléphonera «s’il est encore en vie».

«On fait tout pour les ramener ici. Mon fils et son copain. Car mon combat est aussi en direction de tous ces jeunes qui subissent le pire des endoctrinements», déclare-t-il à la «Dépêche du Midi».

Impuissant, ce père de famille déclare aujourd’hui ouvertement sa haine envers ces «recruteurs», qui s’en prennent à des «proies faciles». «Ces gens, à la tête de ces réseaux, je les hais, ils salissent l’islam et les musulmans. C’est inacceptable et je ne le pardonnerai jamais», a-t-il conclu.

«Ampleur du phénomène»

Le parquet de Toulouse a saisi la section antiterroriste du parquet de Paris, a déclaré vendredi M. Valet. «Depuis l’affaire Merah, nous avons été saisis de plusieurs cas de ce genre mais ce phénomène n’est pas une exclusivité toulousaine puisque d’autres jeunes, notamment à Strasbourg, ont également entrepris de tels voyages», a-t-il ajouté.

Lors de sa conférence de presse de mardi dernier, François Hollande a chiffré à 700 le nombre de Français et d’étrangers partis de France pour «faire le djihad» en Syrie.

Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a indiqué vendredi que 20 d’entre eux avaient trouvé la mort dans ce pays en guerre depuis bientôt trois ans. «Cela montre bien l’ampleur du phénomène en France et en Europe», a-t-il déclaré lors d’un déplacement dans le Vaucluse.

Source: agences et rédaction

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