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Syrie: Al-Qaïda enlève deux journalistes espagnols

Syrie: Al-Qaïda enlève deux journalistes espagnols
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Deux reporters espagnols ont été enlevés en Syrie le 16 septembre par un groupe proche d'Al-Qaïda.

Le journaliste espagnol Javier Espinosa, correspondant du quotidien El Mundo, et le photographe indépendant Ricardo Garcia Vilanova ont été enlevés le 16 septembre en Syrie par un groupe proche d'Al-Qaïda, a annoncé lundi 9 décembre El Mundo. Les deux journalistes ont été enlevés dans la province de Raqqa, à proximité de la frontière avec la Turquie, par des membres du groupe extrémiste de l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), a indiqué le journal espagnol. Tous deux se préparaient alors à quitter la Syrie après deux semaines de reportage sur «les conséquences de la guerre sur les civils» dans la région de Deir Ezzor, dans l'est du pays, a ajouté El Mundo.

Deux reporters très expérimentés

Ils ont été capturés en compagnie de quatre combattants de l'Armée syrienne libre qui, «enSyrie: Al-Qaïda enlève deux journalistes espagnols théorie, auraient dû leur fournir une protection». «Les Syriens ont finalement été libérés 12 jours plus tard, mais cela n'a pas été le cas des Espagnols», précise le journal. Selon El Mundo, les ravisseurs avaient dans un premier temps l'intention de s'assurer que les journalistes «n'étaient pas des espions», «avant que leurs noms ne viennent allonger la liste des personnes séquestrées à Raqqa». «Les contacts indirects avec les ravisseurs, cause du silence qui a entouré cette affaire pendant plus de deux mois, n'ont pas fait la lumière sur ce qu'ils prétendaient obtenir en échange de la vie des Espagnols», explique le journal.
Les deux reporters, très expérimentés, ont couvert les évènements en Syrie depuis qu'ils ont éclaté en mars 2011. Correspondant de El Mundo au Moyen-Orient, basé à Beyrouth, depuis 2002, Javier Espinosa avait survécu, le 22 février 2012, au bombardement dans lequel avaient été tués la journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik dans la ville syrienne de Homs. Il avait réussi à quitter la Syrie le 29 février suivant et avait regagné le Liban, caché de nuit dans un convoi de réfugiés.
Ricardo Garcia Vilanova, photographe et vidéaste indépendant, a notamment couvert la guerre en Afghanistan, la révolution en Libye et le conflit en Syrie. Il a collaboré avec de nombreux médias internationaux dont le New York Times, le Washington Post, Newsweek, Le Monde, El Mundo et l'AFP.
El Mundo raconte que le photographe avait été enlevé une première fois durant un de ses reportages en Syrie, "lorsque la maison où il vivait à Alep avec une équipe de médecins avait été attaquée par des hommes du groupe extrémiste l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) qui l'avaient emmené de force». Il avait été libéré après plusieurs interrogatoires.

De nombreux journalistes tués ou enlevés en Syrie

Un troisième journaliste espagnol a été enlevé en Syrie début septembre : il s'agit de l'envoyé spécial du quotidien catalan El Periodico, Marc Marginedas. Le journal avait annoncé le 23 septembre que son reporter, entré le 1er septembre en Syrie en passant par le sud de la Turquie, «accompagné par des opposants de l'Armée syrienne libre», se trouvait «aux mains d'un groupe de la rébellion depuis le 4 septembre».
Depuis le début du conflit, 25 journalistes ont perdu la vie en Syrie, selon le décompte annoncé début novembre par Reporters sans Frontières (RSF). Selon RSF également, un nombre comparable de journalistes étaient portés disparus ou étaient en captivité, dont l'Américain Austin Tice et les Français Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès. Le nombre exact de reporters étrangers enlevés est cependant difficile à estimer, dans la mesure où certaines familles et gouvernements demandent aux médias ne pas révéler leur disparition. 

Source : agences

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