Egypte: «Israël» prend position pour l’armée

L'entité sioniste Redoute de devenir une «victime collatérale» de la crise en Égypte. Tout affaiblissement de l'armée au Caire pourrait se traduire par une remise en cause du soi-disant «traité de paix» entre «Israël» et l'Égypte.
«Israël estime qu'il faut soutenir l'armée égyptienne dans son épreuve de force avec les Frères musulmans», a affirmé un responsable israélien cité lundi 19 août par le quotidien hébreu Jerusalem Post. Il faut soutenir les militaires égyptiens «pour leur permettre de remettre leur pays en marche», a affirmé ce responsable, dont ni l'identité ni les fonctions n'ont été précisées.
Selon le responsable cité par le Jerusalem Post, il ne faut «rien retirer (aux militaires), ne pas leur nuire, ni les menacer».
Le Jerusalem Post ajoute que les dirigeants israéliens estiment dans leurs messages adressés à
Washington et aux principaux pays européens qu'il faut agir de telle sorte que l'Égypte ne s'effondre pas.
«La priorité actuellement ce n'est pas la démocratie mais la nécessité que l'État (égyptien) fonctionne. Une fois l'Égypte remise sur les rails, on pourra parler d'un redémarrage du processus démocratique», a affirmé ce responsable. «Si vous écartez ce facteur (l'armée), l'Égypte prendra le chemin de la Syrie, de la Tunisie et de la Libye. Que cela plaise au pas, personne d'autre ne peut gêner l'Égypte actuellement », a-t-il poursuivi.
Mutisme total
Redoutant de devenir une «victime collatérale» de la crise en Égypte, le Premier ministre israélien a ordonné à ses ministres et aux porte-parole officiels d'observer un mutisme total sur les évènements en Égypte, à l'issue d'une réunion d'urgence du cabinet de sécurité vendredi, dont les délibérations ont été tenues secrètes.
Etat d'urgence diplomatique
Le deuxième motif d'inquiétude porte sur l'attitude des Américains. Les dirigeants israéliens redoutent que Barack Obama sanctionne le général Abdel Fattah al-Sissi en gelant l'aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars versée par Washington au Caire. Un pactole vital pour les militaires égyptiens. «Il n'est pas de l'intérêt des États-Unis de tout casser dans la boutique et de prendre des initiatives qui pourraient créer une situation irréversible», prévient Tzahi Hanegbi, un député proche de Benjamin Nétanyahou. Alex Fishman, commentateur militaire du quotidien Yediot Aharonot, affirme pour sa part qu'un «état d'urgence diplomatique» a été déclaré en «Israël».
«Du premier ministre aux échelons politiques inférieurs, tout le monde a été mobilisé pour agir auprès de la Maison-Blanche, du département d'État, du Pentagone et surtout du Congrès, afin d'éviter une attaque frontale des Américains contre les généraux égyptiens», affirme Alex Fishman qui estime que «cette bataille apparaît actuellement comme une cause perdue».
Pour sa part, l'Aipac (American Israel Public Affairs Committee), le très influent lobby pro-israélien à Washington, a adressé un récent message aux sénateurs, dans lequel elle affirme que le gel des subsides américains «pourrait aggraver l'instabilité en Égypte, affecter les intérêts américains et avoir un impact négatif sur Israël notre allié».
Des «erreurs historiques à répétition»
Des diplomates et militaires israéliens, sous le couvert de l'anonymat, ne se privent pas de critiquer la «série d'erreurs historiques à répétition» qu'auraient commises les États-Unis «qui ne comprennent décidément rien à la région». En termes plus nuancés, Giora Eiland, un ancien directeur du Conseil de sécurité nationale israélien, reconnaît qu'«Israël» et les États-Unis «voient très différemment la situation en Égypte. Mais le premier ministre veut à juste titre éviter que des membres de son gouvernement critiquent publiquement la politique des États-Unis».
L'entité sioniste redoute en fait d'avoir à payer le prix fort pour toute sanction américaine contre les généraux égyptiens. Une telle politique pourrait remettre en cause une étroite coopération entre militaires israéliens et égyptiens contre la guérilla des groupes extrémistes dans la péninsule du Sinaï, près de la frontière palestinienne.
Pour les commentateurs israéliens, tout affaiblissement du poids politique de l'armée égyptienne ne peut que renforcer les Frères musulmans et contraindre à terme les militaires à donner «un os à ronger» aux manifestants, qui pourrait se traduire par une remise en cause du soi-disant «traité de paix» conclu en 1979 entre «Israël» et l'Égypte.
«Israël estime qu'il faut soutenir l'armée égyptienne dans son épreuve de force avec les Frères musulmans», a affirmé un responsable israélien cité lundi 19 août par le quotidien hébreu Jerusalem Post. Il faut soutenir les militaires égyptiens «pour leur permettre de remettre leur pays en marche», a affirmé ce responsable, dont ni l'identité ni les fonctions n'ont été précisées.
Selon le responsable cité par le Jerusalem Post, il ne faut «rien retirer (aux militaires), ne pas leur nuire, ni les menacer».
Le Jerusalem Post ajoute que les dirigeants israéliens estiment dans leurs messages adressés à

«La priorité actuellement ce n'est pas la démocratie mais la nécessité que l'État (égyptien) fonctionne. Une fois l'Égypte remise sur les rails, on pourra parler d'un redémarrage du processus démocratique», a affirmé ce responsable. «Si vous écartez ce facteur (l'armée), l'Égypte prendra le chemin de la Syrie, de la Tunisie et de la Libye. Que cela plaise au pas, personne d'autre ne peut gêner l'Égypte actuellement », a-t-il poursuivi.
Mutisme total
Redoutant de devenir une «victime collatérale» de la crise en Égypte, le Premier ministre israélien a ordonné à ses ministres et aux porte-parole officiels d'observer un mutisme total sur les évènements en Égypte, à l'issue d'une réunion d'urgence du cabinet de sécurité vendredi, dont les délibérations ont été tenues secrètes.
Etat d'urgence diplomatique
Le deuxième motif d'inquiétude porte sur l'attitude des Américains. Les dirigeants israéliens redoutent que Barack Obama sanctionne le général Abdel Fattah al-Sissi en gelant l'aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars versée par Washington au Caire. Un pactole vital pour les militaires égyptiens. «Il n'est pas de l'intérêt des États-Unis de tout casser dans la boutique et de prendre des initiatives qui pourraient créer une situation irréversible», prévient Tzahi Hanegbi, un député proche de Benjamin Nétanyahou. Alex Fishman, commentateur militaire du quotidien Yediot Aharonot, affirme pour sa part qu'un «état d'urgence diplomatique» a été déclaré en «Israël».
«Du premier ministre aux échelons politiques inférieurs, tout le monde a été mobilisé pour agir auprès de la Maison-Blanche, du département d'État, du Pentagone et surtout du Congrès, afin d'éviter une attaque frontale des Américains contre les généraux égyptiens», affirme Alex Fishman qui estime que «cette bataille apparaît actuellement comme une cause perdue».
Pour sa part, l'Aipac (American Israel Public Affairs Committee), le très influent lobby pro-israélien à Washington, a adressé un récent message aux sénateurs, dans lequel elle affirme que le gel des subsides américains «pourrait aggraver l'instabilité en Égypte, affecter les intérêts américains et avoir un impact négatif sur Israël notre allié».
Des «erreurs historiques à répétition»
Des diplomates et militaires israéliens, sous le couvert de l'anonymat, ne se privent pas de critiquer la «série d'erreurs historiques à répétition» qu'auraient commises les États-Unis «qui ne comprennent décidément rien à la région». En termes plus nuancés, Giora Eiland, un ancien directeur du Conseil de sécurité nationale israélien, reconnaît qu'«Israël» et les États-Unis «voient très différemment la situation en Égypte. Mais le premier ministre veut à juste titre éviter que des membres de son gouvernement critiquent publiquement la politique des États-Unis».
L'entité sioniste redoute en fait d'avoir à payer le prix fort pour toute sanction américaine contre les généraux égyptiens. Une telle politique pourrait remettre en cause une étroite coopération entre militaires israéliens et égyptiens contre la guérilla des groupes extrémistes dans la péninsule du Sinaï, près de la frontière palestinienne.
Pour les commentateurs israéliens, tout affaiblissement du poids politique de l'armée égyptienne ne peut que renforcer les Frères musulmans et contraindre à terme les militaires à donner «un os à ronger» aux manifestants, qui pourrait se traduire par une remise en cause du soi-disant «traité de paix» conclu en 1979 entre «Israël» et l'Égypte.
Source : sites web et rédaction
Comments


