L’Armée échappe de justesse au vide

La maladie du vide, qui frappe les pouvoirs exécutif et législatif et qui paralyse l'administration, a frôlé l'institution militaire, dernier pilier de l'Etat, avant de s'en éloigner. Les mandats du commandant en chef, le général Jean Kahwaji, et du chef d'état-major, le général Walid Salman, ont finalement été prorogés de deux ans, permettant à la troupe de célébrer, ce 1er août, son 68ème anniversaire, loin de la peur de se retrouver sans commandement dans quelques semaines.
«En reconduisant dans ses fonctions le général Jean Kahwaji, écrit le quotidien As Safir, le pouvoir politique expie quelques-uns de ses nombreux péchés qui ont conduit à une crise nationale dont l'armée s'emploie à limiter les dégâts.»
L'hommage rendu à l'armée n'est pas exagéré, car elle est présente depuis des années sur tous les fronts, éteignant les incendies provoqués par la maladresse et l'irresponsabilité des hommes politiques. Des incendies qui, s'ils n'étaient pas circonscrits, auraient transformé le Liban tout entier en cendre. L'armée est, en effet, en train de combattre sur le plan intérieur, à Abra et Tripoli. Elle est confrontée à de nombreux défis découlant de la crise syrienne, et fait face, au Liban-Sud, à l'armée israélienne.
L'Armée relève tous ces défis avec des moyens bien modestes, à cause de l'embargo international imposé à son armement, afin de ne pas lui permettre de faire face aux Israéliens, d'autant que dans sa doctrine, «Israël» reste le principal ennemi du Liban. «L'armée n'a pas cédé aux pressions qu'elle subit depuis 2005 pour modifier sa doctrine, changer son positionnement stratégique, et l'amener à croiser le fer avec la Résistance», poursuit As Safir, qui souligne que par conséquent, «le Hezbollah ne pouvait qu'appuyer la prorogation pour Kahwaji».
C'est dans ce contexte que l'armée a célébré son anniversaire à l'Ecole militaire de Fayadiyé. A cette occasion, le président de la République, Michel Sleiman, a prononcé un discours, réitérant son appel pour une stratégie de défense nationale. Il a par ailleurs appelé à l'arrêt des attaques
contre l'armée. «Une nation sans sécurité n'est pas une nation. L'armée a besoin du soutien du peuple et de l'Etat. Il ne faut pas l'occuper à se défendre contre des attaques internes au lieu de défendre le pays».
Au niveau politique, M. Sleiman s'est prononcé pour l'organisation rapide des élections législatives et la formation d'un gouvernement. «Nous appelons à la formation rapide d'un gouvernement d'intérêt national. Un gouvernement qui serait cautionné par l'opinion publique et qui serait capable de faire face aux nombreux défis que le Liban doit relever, notamment le nombre croissant de réfugiés syriens», a-t-il souligné.
Après le discours du chef de l'État, différentes unités de l'armée, de la garde républicaine, des Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté de l'État, de la Direction des douanes et de la Sûreté générale ont défilé devant la tribune.
Cette cérémonie intervient au lendemain d'une attaque contre des soldats de l'armée à Majdel Anjar, lors d'une perquisition au domicile du dénommé Wissam Abdel Hafiz Khanjar, recherché par la justice. La patrouille a été attaquée sur le chemin du retour par des inconnus qui ont tué un militaire, Charbel Hatem, et en ont blessé un autre.
Source : mediaramalb
«En reconduisant dans ses fonctions le général Jean Kahwaji, écrit le quotidien As Safir, le pouvoir politique expie quelques-uns de ses nombreux péchés qui ont conduit à une crise nationale dont l'armée s'emploie à limiter les dégâts.»

L'hommage rendu à l'armée n'est pas exagéré, car elle est présente depuis des années sur tous les fronts, éteignant les incendies provoqués par la maladresse et l'irresponsabilité des hommes politiques. Des incendies qui, s'ils n'étaient pas circonscrits, auraient transformé le Liban tout entier en cendre. L'armée est, en effet, en train de combattre sur le plan intérieur, à Abra et Tripoli. Elle est confrontée à de nombreux défis découlant de la crise syrienne, et fait face, au Liban-Sud, à l'armée israélienne.
L'Armée relève tous ces défis avec des moyens bien modestes, à cause de l'embargo international imposé à son armement, afin de ne pas lui permettre de faire face aux Israéliens, d'autant que dans sa doctrine, «Israël» reste le principal ennemi du Liban. «L'armée n'a pas cédé aux pressions qu'elle subit depuis 2005 pour modifier sa doctrine, changer son positionnement stratégique, et l'amener à croiser le fer avec la Résistance», poursuit As Safir, qui souligne que par conséquent, «le Hezbollah ne pouvait qu'appuyer la prorogation pour Kahwaji».
C'est dans ce contexte que l'armée a célébré son anniversaire à l'Ecole militaire de Fayadiyé. A cette occasion, le président de la République, Michel Sleiman, a prononcé un discours, réitérant son appel pour une stratégie de défense nationale. Il a par ailleurs appelé à l'arrêt des attaques

Au niveau politique, M. Sleiman s'est prononcé pour l'organisation rapide des élections législatives et la formation d'un gouvernement. «Nous appelons à la formation rapide d'un gouvernement d'intérêt national. Un gouvernement qui serait cautionné par l'opinion publique et qui serait capable de faire face aux nombreux défis que le Liban doit relever, notamment le nombre croissant de réfugiés syriens», a-t-il souligné.
Après le discours du chef de l'État, différentes unités de l'armée, de la garde républicaine, des Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté de l'État, de la Direction des douanes et de la Sûreté générale ont défilé devant la tribune.
Cette cérémonie intervient au lendemain d'une attaque contre des soldats de l'armée à Majdel Anjar, lors d'une perquisition au domicile du dénommé Wissam Abdel Hafiz Khanjar, recherché par la justice. La patrouille a été attaquée sur le chemin du retour par des inconnus qui ont tué un militaire, Charbel Hatem, et en ont blessé un autre.
Source : mediaramalb
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