Armes chimiques: Damas autorise à l’ONU d’inspecter trois sites

Des équipes d'inspecteurs de l'ONU vont se rendre «dans les plus brefs délais» en Syrie pour enquêter sur l'usage présumé d'armes chimiques sur trois sites dont l'accès a été autorisé par le gouvernement syrien.
Ake Sellstrom, chef de la mission onusienne d'enquête sur les armes chimiques, et Angela Kane, en charge des questions du désarmement à l'ONU, se sont rendus la semaine passée à Damas à l'invitation du gouvernement syrien pour obtenir l'accès qu'ils réclamaient à certaines zones.
«La mission va se rendre en Syrie dès que possible pour enquêter sur trois incidents signalés, y compris à Khan al-Assal», a précisé le bureau du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon dans un communiqué.
Les Nations unies ne mentionnent pas le nom des deux autres sites où se rendront les inspecteurs.
Damas refusait jusqu'ici de laisser les enquêteurs se rendre ailleurs qu'à Khan al-Assal, dans la province d'Alep, où, selon le régime syrien et son allié russe, les insurgés ont utilisé des armes chimiques en mars dernier.
Ban Ki-moon a insisté pour que l'équipe puisse se rendre au moins dans un autre endroit, la ville de Homs, où les rebelles accusent l'armée «d'avoir recouru aux armes chimiques en décembre 2012». Ce que cette dernière dément catégoriquement.
Les enquêteurs de l'ONU tenteront d'établir s'il y a bien eu utilisation des armes. Dans le cas d'une réponse par l'affirmative, ils ne sont pas chargés de dire qui les a utilisées.
Ban avait désigné Sellstrom fin mars pour enquêter sur les informations concernant Khan al-Assal mais également d'autres informations relayées par la Grande-Bretagne et la France selon lesquelles des armes chimiques ont été utilisées dans d'autres régions de Syrie.
«Le secrétaire général reste conscient des autres incidents qui ont été signalés et la mission va continuer à chercher des explications de la part des Etats concernés», ajoute le communiqué.
Les Etats-Unis sont parvenus le mois dernier à la conclusion que «les forces pro-Assad ont fait usage d'armes chimiques contre les forces rebelles». Une conclusion sans fondement. Barack Obama avait estimé que l'usage d'un tel arsenal constituait une «ligne rouge».
Source: agences et rédaction
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