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Les touristes arabes fouillés jusqu’à leur boîte mail

Les touristes arabes fouillés jusqu’à leur boîte mail
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Désormais, le compte mail de tout touriste portant un nom arabe débarquant à l'aéroport de «Ben Gourion» doit être fouillé par les agents de la sécurité intérieure. Les touristes peuvent refuser d'ouvrir leur boîte mail, au risque d'être interdits d'entrer sur le territoire. Pour la «justice israélienne», il n'y a pas de problème.

Les agents du Shin Bet - le service de sécurité intérieure et de contre-espionnage israélien - ont le droit de fouiller les boîtes mail des touristes portant un nom arabe débarquant à l'aéroport international Ben Gourion. Les touristes peuvent ne pas accepter d'ouvrir leur boîte mail, mais ce refus peut mener à une interdiction d'entrée sur le territoire.

L'existence de ces pratiques a été dévoilée en juin dernier par le journal Haaretz . Le quotidien racontait les déboires de trois touristes américains d'origine palestinienne qui se sont fait expulser du pays après plusieurs heures d'interrogatoire. Tous se sont vu demander l'accès à leur compte mail afin de vérifier leur correspondance. «Vous refusez? C'est que vous avez quelque chose à cacher!», ont répondu les agents du Shin Bet à ceux qui refusaient de taper leur mot de passe.

Les comptes minutieusement fouillés


L'une de ces trois touristes, Najwa Doughman, 25 ans, a accepté d'ouvrir son compteLes touristes arabes fouillés jusqu’à leur boîte mail Gmail. Architecte de profession à New York, Mme Doughman qui s'était déjà rendue en Palestine occupée trois fois, planifiait de passer dix jours en compagnie d'une amie, Sasha al-Sarabi, 24 ans, laquelle s'y rendait pour la première fois, indique le quotidien israélien. Les deux jeunes femmes sont issues de familles palestiniennes expulsées de Haïfa et Akko en 1948.

«L'agent a tapé les mots clés "Palestine", "Israël", "West Bank" ou "International Solidarity Movement"», et a lu tous les mails ou conversations instantanées qui en ressortaient. Certains passages m'étaient lus à haute voix. Elle a également noté les noms, les mails et les numéros de téléphone de certains de mes contacts.» Après cinq heures d'interrogatoire et trois heures d'attente, Najwa Doughman et son amie, également d'origine palestinienne, se sont vu refuser l'entrée sur le territoire israélien. Après une nouvelle fouille au corps et une nuit passée dans un centre de détention, elles ont été expulsées vers les États-Unis.

Le 21 mai, une autre citoyenne américaine, Sandra Tamari, 42 ans, a aussi été expulsée après lecture de ses mails par les agents de sécurité de l'aéroport. Mme Tamari, également d'origine palestinienne, est active dans la défense de la cause palestinienne. Deux autres cas ont été rapportés en mai 2012 et octobre 2011.

Pour la «justice israélienne», rien n'est à redire

Choquée par cette atteinte à la vie privée et au secret de la correspondance, l'Association des droits civiques en «Israël» a déposé une pétition auprès du «ministère de la Justice ». Ce dernier a remis ses conclusions mercredi. La fouille des boîtes mail ne lui pose pas de problème: «Cette fouille n'intervient que de manière exceptionnelle, lorsque d'autres éléments à charge ont été trouvés» par les agents du Shin Bet. «Cette procédure n'intervient qu'avec l'accord du voyageur, et on ne demandera jamais à ce dernier de donner son mot de passe: c'est à lui d'ouvrir son compte. Il faut bien rappeler que le voyageur a le droit de s'opposer à cette fouille (...) bien qu'il soit clair qu'un tel refus sera pris en compte dans la décision des autorités de le laisser ou non entrer en Israël.» Le «ministère israélien de la Justice» estime également que «toute personne qui n'a pas la citoyenne israélienne n'a pas de droit acquis pour entrer sur le territoire. C'est aux autorités compétentes d'en décider.»

Source : Divers, édité par : moqawama.org

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