France: le PS exige la démission immédiate de la ministre de l’Outre-mer

Le Parti socialiste en France a demandé la "démission immédiate" de la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard, après des déclarations samedi affirmant qu'elle "n'a envie de servir qu'une population, la population guadeloupéenne".
Lors d'un meeting à Guadeloupe, où elle est numéro deux sur la liste UMP pour les régionales, Penchard, guadeloupéenne, a déclaré que son "coeur est et restera" en Guadeloupe. "Et je n'ai envie de servir qu'une population, c'est la population guadeloupéenne", a-t-elle aussitôt ajouté, déclenchant un grand émoi outre-mer, notamment à La Réunion, aussi bien au PS qu'à l'UMP, alors que Nicolas Sarkozy s'envolait mardi pour Haïti, Martinique et Guyane.
La ministre de l'Outre-mer avait aussi affirmé dans son discours: "Il y a des enjeux considérables financiers, nous en sommes à une enveloppe de plus de 500 millions d'euros aujourd'hui pour l'outre-mer". "Et ça me ferait mal, ajoutait-elle, de voir cette manne financière quitter la Guadeloupe au bénéfice de la Guyane, au bénéfice de la Réunion, au bénéfice de la Martinique, et de me dire, enfant de la Guadeloupe, je ne suis pas capable d'apporter quelque chose à mon pays, mais à quoi je sers?"
Axel Urgin, secrétaire national du PS à l'Outre-mer, a, dans un communiqué, jugé ces propos "aussi affligeants qu'inadmissibles dans la bouche d'une ministre censée être en charge de tout l'outre-mer, c'est-à-dire de onze collectivités et non d'une seule, fut-elle l'arène électorale choisie par Mme Penchard". "Il appartient désormais au président de la République de tirer sans délai toutes les conséquences de propos qui disqualifient définitivement l'intéressée dont le Parti socialiste demande la démission immédiate", poursuit le texte.
Répondant au PS, l'UMP a jugé "indigne" cette demande socialiste. "Il faut que le PS arrête ses mensonges généralisés et ses manipulations en tout genre pour détourner l'attention du bilan catastrophique de l'ensemble de ses présidents de région en matière de fiscalité, de sécurité et d'emploi!", selon le porte-parole Frédéric Lefebvre. De son côté, la principale intéressée s'est défendue en affirmant que lors de ce meeting aux Abymes elle "ne s'exprimait pas en tant que ministre de l'Outre-mer".


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