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A la Une 15/2/2010

A la Une 15/2/2010
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Pour la cinquième fois, hier, et comme chaque année, la place des Martyrs rassemble une foule commémorant l'assassinat de l'ex-premier ministre Rafic Hariri. Mais cette année il est clair que la scène a subit des changements et c'est ainsi que le quotidien "Al Akhbar", a parlé d'un "14 février en l'absence du 14 Mars", faisant allusion à l'absence d'un des principaux leaders du 14 mars, Walid Joumblatt, qui s'est contenté de participer d'une façon symbolique, en lisant "la Fatiha" sur le tombeau de Hariri et laissant son fils Taymur et quelques responsables du PSP le représenter dans le rassemblement annuel.
Hassan Khalil, dans le quotidien "Al akhbar" a qualifié la place des Martyrs de "scène théâtrale", alors que Khaled Saghiye, de son côté, s'est interrogé sur l'intérêt de rassembler une dizaine de milliers de personnes alors que les discours seraient aussi "secs".
Il a ainsi indiqué que les parties qui, proclamaient auparavant la chute du régime syrien, se sont accordées pour parler de "meilleures relations avec la Syrie" ou "d'une stabilité du Liban provenant de celle de la Syrie et vice versa" comme l'a indiqué le président des "Kataeb" Amine Gemayel.
Saghye a indiqué que les discours de Gemayel et de l'ex-premier ministre Fouad Siniora ont oublié de citer "le 14 Mars", alors que Saad Hariri l'a fait, sans très bien expliquer "quels sont les projets du 14 Mars, ou même ses fins".
Le journaliste a ajouté "Seul Geagea s'est adressé au public du 14 Mars, ou plutôt au "peuple" du 14 Mars, rappelant son attachement aux résolutions internationales", concluant que "la foule qui s'est rassemblée, hier, et surtout celle qui est restée chez elle, comprennent très bien que tout a changé et qu'il n'y a que les slogans qui persistent. Des slogans que seul le député Walid Joumblatt a, été conscient à quel point ils sont triviaux".
De son côté "Assafir", a considéré qu'à la scène de la veille manquait "le nerf politique" avec l'absence affective du leader Walid Joumblatt. Il a indiqué que Saad Hariri a utilisé un langage "réel et évoluant compatible avec son poste de premier ministre et son ouverture récente sur Damas". Alors que Siniora a tenté de briser ce discours rappelant les "principes" du 14 Mars, ce qui a eu son impact sur le public du courant du Futur. Par contre Gemayel "trébuchait" entre les slogans du passé et les responsabilités de la phase politique actuelle. Le quotidien a rapporté les paroles du président du conseil Nabih Berri, commentant le festival et indiquant que "le discours de Hariri était bien" mais qu'il n'a pas eu le temps d'écouter celui des autres. Néanmoins, Berri a critiqué "les manifestations de festivité qui ont accompagné l'anniversaire de l'assassinat de Rafic Hariri".
Selon le quotidien "Annahar", "le 14 Mars a réussi à rassembler la foule, hier, au beau milieu du compromis", ajoutant "Vu qu'il est plus facile de rassembler une foule au milieu des affrontements, le 14 Mars a réussi à restaurer la scène des dizaines de milliers dans le centre de Beyrouth".
Le quotidien a considéré que les discours ont fait l'équilibre d'un côté entre les slogans de "la Révolution des cèdres" et ses principes, et les enjeux de la nouvelle phase politique et ses réconciliations, d'un autre côté. "Annahar" a de même indiqué que pour la première fois Hariri s'est dirigé vers la foule du 14 Mars en tant que premier ministre, il a ainsi fait l'équilibre d'un mélange entre "la main tendue" et "le Liban d'abord" alors que les autres orateurs ont insisté sur les "relations rivales" avec la Syrie et "la nécessite de limiter les armes antre les mains de l'Etat".

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