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Liban: promesses tous azimuts d’arrêter les assassins des soldats à Ersal

Liban: promesses tous azimuts d’arrêter les assassins des soldats à Ersal
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Des hauts responsables libanais et le commandant de l'armée se sont engagés dimanche à arrêter les auteurs de l’embuscade meurtrière d’Ersal, qui a couté la vie aux deux soldats, le commandant Pierre Bechaalany et l’aspirant IbrahimLiban: promesses tous azimuts d’arrêter les assassins des soldats à Ersal
Zahraman.

Le président libanais Michel Sleiman a assuré dimanche que «le commandement de l’armée est déterminé à arrêter les personnes qui ont attaqué l’unité militaire à Ersal».

«Toute atteinte à la sécurité sera combattue fermement», a-t-il déclaré à Mrayjet (dans la Békaa), en présentant ses condoléances à la famille du commandant Pierre Bechaalany, tué vendredi, avec l’aspirant Ibrahim Zahraman, au cours d’une embuscade menée par des groupes armés contre une patrouille de l’armée dans la région d’Ersal, au Nord Est du Liban, près de la frontière syrienne.

Le chef d’État a mis l’accent sur «la nécessité de se rallier autour de l’institution militaire et de rejeter l’extrémisme et le terrorisme».

«Il faut que l’État et l’armée tranchent. Nous espérons que le droit prévaudra et que les assassins seront arrêtés», a insisté M. Sleiman.

Le président qui a pris connaissance du directeur des services de renseignements de l’armée, le général Edmond Fadel, des détails de l’embuscade et des données recueillies, s’est révolté contre « les atteintes répétées contre l’armée et l’État par n’importe qui ».

Il a expressément demandé au commandement de l’armée de ne pas «faire montre d’indulgence à l’encontre de ceux qui attaquent ses officiers et ses soldats» et invité les services de sécurité à «intensifier leurs investigations pour les localiser, les arrêter et les traduire en justice».

Kahwaji: "Toute main dirigée contre l’armée sera coupée"

À Mreyjet, le commandant en chef de l’armée, le général Jean Kahwagi, a également promis que «le sang de Pierre et d’Ibrahim n’aura pas été versé inutilement».

«Le crime d’Ersal a été planifié à l'avance. Nous refusons toute tentative d'atténuer sa portée», a par ailleurs mis en garde le général Kahwaji, qui a interrompu une visite à Paris pour suivre les développements sur le terrain.

Et de marteler: «Toute main dirigée contre l'armée sera coupée».

Plus tôt dans la journée, et après une réunion avec le ministre de la Défense Fayez Ghosn et le Premier ministre Nagib Mikati à Yarzé (siège du ministère de la Défense), le général Kahwagi, avait salué les membres de l'institution militaire, qui «fait face avec bravoure aux tentatives deLiban: promesses tous azimuts d’arrêter les assassins des soldats à Ersal
plonger notre pays dans le chaos régional alors que l’armée s’efforce de le lui épargner».

«En ce jour triste, nous disons à ceux qui cherchent à prendre pour cible l’armée : “Ceux qui considèrent comme une faiblesse notre réaction sage aux événements et ceux qui pensent que notre lutte contre le terrorisme qui essaie de porter un coup à la stabilité de notre société et à la coexistence entre les Libanais pourrait s’arrêter pour des considérations quelconques ou pour faire plaisir à une partie déterminée, quel que soit son poids local ou régional, se trompent énormément”», a-t-il souligné.

«Nous promettons que le baptême du sang versé pour faire face à la discorde se poursuivra. Nous ne nous tairons pas et nous n’acceptons aucune concession au détriment du sang de nos deux martyrs, le commandant Pierre Bechaalany et le sergent Ibrahim Zahraman. Nous rejetons toute tentative, quel que soit son auteur, pour atténuer l’impact et l’horreur du crime commis avec préméditation contre l’armée et par des moyens barbares qui n’ont rien à voir avec nos croyances chrétiennes et islamiques», a affirmé le commandant en chef de l’armée avant de poursuivre: «L’armée ne reculera pas, coûte que coûte, jusqu’à ce que les criminels soient sanctionnés, quelles que soient leur identité et leur appartenance et même si ceux qui les défendent haussaient encore davantage leur voix».

«Nous promettons aux deux martyrs, à leurs familles et à leurs camarades que les auteurs (de l’embuscade meurtrière) et leurs complices auront la sanction qu’ils méritent, quel que soit le prix que nous aurons à payer en faveur de l’unité, de la sécurité et de la stabilité du Liban », a-t-il conclu.

Mikati: "L’armée bénéficie de tout le soutien"
Le chef du gouvernement a pour sa part assuré que l’institution militaire bénéficie de tout le soutien et de la couverture politiques, appelant les habitants d’Ersal à coopérer avec elle.

Il a en outre appelé à livrer «le plus vite possible» les accusés qui ont tiré sur les membres des services de renseignements de l’armée.

«Laissons l’armée régler l’affaire grâce à sa sagesse loin de toutes susceptibilités. Nous n’acceptons pas qu’une partie des Libanais se sente particulièrement visée. Cette opération neLiban: promesses tous azimuts d’arrêter les assassins des soldats à Ersal
peut pas s’étendre, surtout que l’armée est le rempart du pays», a encore dit M. Mikati.

Obsèques dans la douleur et la colère

Du côté des familles de deux martyrs, les adieux étaient émouvants.

Ainsi, c'est dans un climat de tristesse et de colère que le corps du commandant Pierre Bechaalany est arrivé dimanche matin à son domicile à Ballouneh, au Kesrouan, en provenance de l’hôpital militaire de Beyrouth. Le cercueil du commandant a été tenu sur les épaules par ses proches qui l'ont escorté jusqu’à son domicile. Le militaire tué a été salué par une danse de cercueil sur fond de musique militaire et de feux d'artifice.

Le convoi funèbre s'est ensuite dirigé vers Mreyjet, le village natal du capitaine Bechaalany, où il été accueilli par un rassemblement populaire massif sur fond de tirs nourris avant les funérailles à l'église Saint-Georges. Plusieurs collègues du militaire étaient présents ainsi que l’ancien chef d’état-major de l’armée, le général Chawki Masri, représentant le président Michel Sleiman, le général Adnane Yassine, représentant le ministre Fayez Ghosn, le commandant en chef de l’armée et un grand nombre d’hommes politiques et de notables de la région.

La même atmosphère de tristesse mêlée de colère régnait samedi au Akkar lors des obsèques du soldat Ibrahim Zahraman, deuxième victime de l’armée.

«L’armée est une ligne rouge et lui porter atteinte c'est souiller l'honneur du pays», ont scandé ses proches, exigeant que ses tueurs soient arrêtés et punis.

Source: Divers, édité par: moqawama.org

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