De Beyrouth à Paris : Liberté pour Georges Abdallah

Depuis le report par le tribunal d’application des peines de Paris (TAP) au 28 janvier de la décision d’accorder ou non une libération conditionnelle au combattant libanais Georges Ibrahim Abdallah, les partisans et les proches de ce militant ne se calment pas. Au Liban, en France et même en Palestine occupée, les manifestants scandent : "Liberté pour Georges Abdallah".
Des dizaines de proches et des partisans de Georges Ibrahim Abdallah ont manifesté et bloqué la route devant les locaux de l’ambassade de France, rue de Damas, à Beyrouth, dimanche 20 janvier, pour exiger la libération du militant Abdallah.
La manifestation a lieu au milieu d’un déploiement massif des Forces de sécurité intérieure (FSI). Les manifestants brandissaient des affiches et des photos de l’activiste libanais incarcéré depuis 29 ans en France. Ils ont lancé des oeufs sur l'ambassade et scandé des slogans hostiles à Paris et à Washington, dénonçant la "mainmise des Etats-Unis" derrière le maintien en détention du combattant libanais.
Il ne s'agit pas du premier mouvement devant l'ambassade. Dès lundi 14 janvier, date prévue pour la libération de M. Abdallah, les manifestants ont installé une tente pour poursuivre un sit-in devant la représentation française jusqu'au 28 janvier, date à laquelle la justice doit se prononcer sur une éventuelle libération conditionnelle du militant.
Manifestation anti-française près de Tyr
Samedi 19 janvier, plus de 150 manifestants ont manifesté devant une base des casques bleus français au Liban-Sud pour réclamer la libération immédiate de l'activiste Georges Ibrahim Abdallah.
Des partisans et des membres de la famille d'Abdallah ont brandi des drapeaux libanais et scandé des slogans anti-français devant le complexe français de la Finul, la Force intérimaire des Nations unies au Liban, près de la ville de Tyr. Plusieurs manifestants ont tenté d'escalader le mur d'enceinte avant d'être stoppés par les forces libanaises.

Manifestation à Paris pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
A Paris, des militants pro-palestiniens ont manifesté samedi 19 janvier à proximité du ministère de l'Intérieur pour réclamer la libération de l'ancien activiste libanais.
Plusieurs dizaines de policiers ont empêché les manifestants de quitter la place Saint-Augustin, d'où ils voulaient marcher vers la place Beauvau voisine, où se situe le ministère.
Le 21 novembre, "un avis favorable à sa libération a été donné par le tribunal d'application des peines, conditionné par un arrêté d'expulsion signé par le ministre de l'Intérieur", rappelait le collectif dans un tract.
Cet arrêté n'a toujours pas été signé, tandis qu'un "imbroglio incompréhensible de procédures" se poursuit, avec une hypothétique prochaine étape judiciaire fixée au 28 janvier, ont déploré les manifestants.

"La France estime que ce n'est pas le moment de se fâcher avec le grand frère américain", analysait une manifestante, Monique, 77 ans, piétinant dans la neige et brandissant une pancarte à l'effigie de Georges Abdallah.
Le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah "est un affront au peuple libanais", estimait Alain Pojolat, animateur du "collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah", en dénonçant un "déni de justice".
Les Palestiniens dénoncent la détention injuste du militant acharné de la cause palestinienne
En Palestine occupée, des activistes ont organisé vendredi 18 janvier un sit-in devant le consulat français à al-Qods occupée (Jérusalem), pour dénoncer la détention injuste du militant acharné de la cause palestinienne.
Les forces de l'occupation israélienne ont tenté de disperser la manifestation sous prétexte qu'elle n'est pas autorisée, affirmant qu'elles ont obtenu la permission de la mission française.

Source : Divers, édité par : moqawama.org
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